Dix années après son retour en Ligue des Champions, le Paris Saint-Germain court toujours derrière un premier sacre dans l'épreuve. Pour entretenir ce rêve, le champion de France, battu 1-0 au Parc des Princes, il y a trois semaines, va devoir renverser la vapeur contre le Bayern Munich, ce mercredi. Un rendez-vous très important pour Christophe Galtier mais surtout pour cinq de ses joueurs.
Gianluigi Donnarumma
Sa venue sans indemnité de transfert après son superbe Euro coulait de source malgré la présence de Keylor Navas. Mais 18 mois après son arrivée, le gardien italien n'a toujours pas convaincu. Même s'il dégage une impression d'être sûr de lui, le champion d'Europe avec la Nazionale peine toujours à montrer toute l'étendue de son talent.
Pas irréprochable sur le but marqué par Kingsley Coman à l'aller, le portier transalpin va devoir chasser ses vieux démons, ceux qu'il traîne depuis son énorme erreur qui a permis au Real Madrid de renverser la vapeur, il y a un an, au même stade de la compétition. Alors que son prédécesseur costaricien a enchaîné les grandes performances dans l'épreuve durant deux années, permettant à Paris d'atteindre la finale en 2020, Donnarumma n'a d'autre choix que de hisser son niveau de jeu. Sous peine de se mettre en difficulté vis-à-vis de ses dirigeants.
Marquinhos
Capable du meilleur comme du pire. Le meilleur, ce sont ses buts très importants contre l'Atalanta, Leipzig et Manchester City qui ont permis au PSG de se rapprocher d'un sacre en 2020 et 2021. Le pire, ce sont ses craquages assez incompréhensibles qui ont terni sa réputation. La remontada au Camp Nou, il y a six ans jour pour jour, mais aussi et surtout sa prestation cataclysmique au Santiago Bernabéu, la saison passée, ont sérieusement écorné l'image du défenseur central brésilien.
Alors qu'il ne vit clairement pas sa meilleure saison, qu'il ne devrait pas être à 100% pour ce choc à Munich, Marquinhos joue lui aussi très gros à l'Allianz Arena. Non pas pour son avenir, puisque sa prolongation jusqu'en juin 2026 semble en bonne voie, mais avant tout pour montrer qu'il reste digne du brassard de capitaine. Un gros match et rien d'autre, l'Auriverde n'a pas le choix et le droit à l'erreur.
Marco Verratti
Si Marquinhos n'a pas été épargné après avoir réalisé ses boulettes, son partenaire du milieu est souvent passé entre les mailles du filet, échappant très, trop souvent aux critiques. Et pourtant, l'Italien, comme le Brésilien, a été de toutes les déroutes récentes du club de la capitale. Comme Marquinhos, il s'est troué dans les grandes largeurs le 8 mars 2017 à Barcelone. Comme Marquinhos, il a été coupable d'une terrible perte de balle sur le troisième but du Real Madrid, la saison passée.
A 30 ans et lui aussi avec un accord pour prolonger son contrat jusqu'en juin 2026, l'ancien joueur de Pescara va devoir justifier sa flatteuse réputation, pas toujours méritée au vu de sa progression quasiment nulle depuis le départ de Thiago Motta. Verratti remportera-t-il son duel à distance avec Joshua Kimmich ? Si Paris souhaite rejoindre le TOP 8 européen, cela passe par un match XXL de son métronome.
Sergio Ramos
Poussé vers la sortie par le Real Madrid au terme de son contrat, le défenseur central espagnol joue très certainement son avenir à Paris dans les prochaines heures. Après une première saison quasiment blanche, le champion du monde 2010 est parvenu à enchaîner ces derniers mois, affichant tantôt un bon niveau, tantôt des limites normales à son âge avancé (36 ans).
Pour inverser la tendance auprès de ses dirigeants, plutôt favorables à son départ à la fin de son bail en juin, Ramos devra se remémorer ses belles soirées à Munich durant son prime. Une étape nécessaire pour allonger l'aventure dans la capitale française alors qu'il a été une des rares satisfactions de la manche perdue au Parc des Princes il y a trois semaines. Le mental du grand champion qu'il a été va-t-il être au rendez-vous à l'Allianz Arena ? Réponse dans la soirée.
Lionel Messi
Après avoir remporté la Coupe du monde au Qatar, La Pulga aurait légitimement pu décompresser. Et pourtant, l'attaquant argentin va devoir remettre les pieds dans le plat pour laisser une trace importante de ce passage à Paris. Très moyen au Parc des Princes face aux Roten, le septuple Ballon d'Or n'a toujours pas de match référence avec la tunique parisienne sur la scène européenne.
C'est même l'inverse puisqu'il a souvent déçu au-delà de la phase de poules, avec son penalty manqué face à Thibaut Courtois, lors du 8e de finale aller du dernier exercice, qui aurait pu éviter au PSG de connaître la désillusion du Santiago Bernabéu. Restera, restera pas, pour l'heure, le flou demeure total. Mais une nouvelle prestation poussive avec une élimination à la clé pourrait inciter ses dirigeants à réfléchir sur son avenir.
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