Didier Deschamps a livré ses vérités sur le cas Karim Benzema (voir article ici). Si la version des faits du sélectionneur de l'équipe de France a déjà suscité une réponse cash de la part de l'attaquant, le patron des Bleus a bien évidemment fait passer d'autres messages lors de son entretien accordé au quotidien régional Le Parisien.
Prolongé jusqu'en 2026 par l'ancien président de la Fédération Française de Football Noël Le Graët après la Coupe du monde 2022, l'ancien coach de l'Olympique de Marseille a tenu à faire une mise au point sur ce nouveau contrat.
Deschamps se sent légitime
Après la signature de ce bail, réalisé par Le Graët sans en informer le Comité exécutif, Deschamps s'est vu reprocher sa connivence avec son ancien boss. Mais de son côté, l'homme de 54 ans a réalisé un rappel : il a gagné sa légitimé sur le plan sportif. «J'en ai assez, de ces fausses vérités. Je n'ai jamais eu les cartes en main. Un seul les avait, c'était le président. La décision de me prolonger était de son ressort. Comme tout entraîneur, j'étais soumis à une obligation de résultat. Si je suis toujours là, c'est parce que les objectifs ont été atteints», a souligné le champion du monde 2018, finaliste malheureux en 2022.
Pointé du doigt pour la durée de ce contrat (jusqu'à la Coupe du monde 2026), Deschamps l'a expliqué par une volonté de travailler dans un climat de sérénité. «Pour la première fois en dix ans, je me suis retrouvé, avant le Qatar, en fin de contrat. C'était la décision du président, pas la mienne. Croyez-moi, ce n'est pas l'idéal. Avant une grande compétition, l'incertitude qui pèse sur l'avenir du sélectionneur peut entraîner des débats extérieurs, dans les médias notamment, qui peuvent avoir un impact négatif sur le groupe. La logique aurait voulu que je parte au Qatar avec un contrat jusqu'en 2024. Il n'y aurait, dès lors, pas eu matière à discussion. J'ai signé jusqu'en juillet 2026 mais vous pensez sérieusement que je me projette si loin ? 2026 ne pourra exister qu'à travers 2024», a insisté DD, qui sait qu'il devra répondre aux attentes à l'Euro 2024 pour se projeter sur le prochain Mondial.
Zidane, aucun problème
Mais bien évidemment, si cette prolongation de Deschamps a beaucoup fait parler, c'est aussi par rapport à Zinédine Zidane. Libre, l'ex-manager du Real Madrid attendait sa chance sur le banc français. Alors que certains observateurs ont milité pour le natif de Marseille, DD a décidé d'ignorer les débats. «Depuis quelques années, j'ai cette capacité à rester imperméable au monde extérieur. Les débats, les éventuelles polémiques, prennent de la place, mais ils n'ont aucune prise sur moi», a-t-il assuré, sans pour autant nier «une rivalité sportif» avec son ancien partenaire.
«Le contexte a entraîné une rivalité sportive entre nous. Ce n'est pas moi ni lui qui l'avons créée. Je n'ai pas de problème avec ça. A partir de moment où le respect existe entre nous, c'est l'essentiel», a terminé Deschamps. En tout cas, avec cet engagement sur la durée avec la sélection tricolore, le Bayonnais, peu importe les rumeurs, va pouvoir travailler avec sérénité.
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