L'affaire Negreira a franchi un nouveau cap ce mardi. L'enquête sur les versements d'argent suspects du FC Barcelone vers l'ancien vice-président de la commission technique des arbitres, José Maria Enriquez Negreira, a été officiellement transférée au parquet anti-corruption en raison de la «complexité» et de la «répercussion publique» de ce cas.
7,3 M€ versés par le Barça
Vendredi dernier, le club catalan, en tant que personne morale, ainsi que ses ex-présidents Josep Maria Bartomeu et Sandro Rosell, ont été inculpés pour «corruption» , «abus de confiance» et «faux en écritures de commerce» . Le parquet estime à 7,3 millions d'euros le montant total versé par le Barça à Negreira entre 1994 et 2018 pour que ce dernier «mène des actions tendant à avantager le FC Barcelone dans la prise de décision des arbitres» .
Depuis la révélation de cette affaire, le FC Barcelone affirme avoir payé l'ancien responsable des arbitres pour des rapports et des conseils liés à l'arbitrage. «Il y a eu des attaques féroces pour salir notre blason, qui n'ont rien à voir avec la réalité» , a lancé l'actuel président barcelonais Joan Laporta, très ému, ce lundi dans l'un des auditoriums du Camp Nou. «Ne pensez pas que je suis ému par faiblesse. Je suis ému parce que je veux vraiment affronter toutes les crapules qui salissent notre écusson.»
Laporta au courant depuis 2003 ?
Sur les ondes de la RAC1 ce mardi, Gerard Piqué a apporté son soutien à son ancien club. L'ex-défenseur est convaincu que le Barça est innocent. «Nous ne savions pas que le club avait payé cet homme. Les joueurs, surtout ceux d'entre nous qui sont ici depuis plus longtemps, connaissent déjà les arbitres, mais il est bon pour les entraîneurs, surtout ceux qui viennent de l'extérieur, d'avoir ces rapports. En tant que joueur, je ne sais pas si c'était le travail de cet homme. Je mettrais ma main au feu que le Barça n'a pas acheté d'arbitres.»
Sauf que plusieurs médias espagnols assurent avoir des preuves du contraire. El Mundo et la Cadena Ser ont en effet publié des révélations fracassantes ces dernières heures. En 2003, lors de l'arrivée de Laporta au pouvoir pour son premier mandat, Sandro Rosell aurait expliqué que cet arrangement était un héritage de l'ère Joan Gaspart (président entre 2000 et 2003) et qu'il valait mieux continuer à payer : «Si nous voulons qu'ils continuent à nous respecter, nous devons continuer à payer» . Aujourd'hui, cette affaire ternit en tout cas l'image du Barça…
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