le 16/03/2023 à 14h51

FIFA : génocide rwandais, méchants journalistes, Robin des Bois... Infantino en roue libre

Deux sorties lunaires en l'espace de quatre mois pour Infantino.
Seul candidat à sa succession, Gianni Infantino a logiquement été réélu président de la FIFA pour un second mandat de quatre ans, jusqu'en 2027. Face aux critiques concernant sa réélection et la réforme de la Coupe du monde pour 2026, l'ancien bras droit de Michel Platini s'est défendu à sa façon...

Pas de suspense, et même pas de vote. Seul candidat à sa succession, Gianni Infantino a logiquement été réélu président de la FIFA pour un second mandat de quatre ans ce jeudi à Kigali, capitale du Rwanda. Une acclamation a suffi pour étirer le bail présidentiel de l'ancien bras droit de Michel Platini jusqu'en 2027.

Le Suisse a ensuite pris la parole pour répondre aux questions des journalistes, et surtout aux critiques concernant sa réélection et sa réforme de la Coupe du monde prévue pour l'édition 2026.

G. Infantino - «Pourquoi certains journalistes sont-ils si méchants ?»

Et quatre mois après sa prise de parole lunaire précédant le Mondial 2022, pendant laquelle il avait déclaré se sentir «qatari, arabe, gay, handicapé» ou encore «travailleur immigré», Infantino a une nouvelle fois surpris l'assistance : «Je ne comprends pas pourquoi vous nous critiquez, moi et la FIFA. Je ne comprends pas pourquoi certains journalistes sont si méchants… Peut-être que je ne parle pas assez aux journalistes. Peut-être que vous n'avez pas assez de fuites ?»

«Vous savez, quelqu'un a dit un jour que la FIFA était le Robin des Bois du football, a très sérieusement poursuivi le dirigeant. Mais nous ne volons pas les riches. Nous aidons simplement les pauvres à accéder au football.» Soit son argument principal pour justifier sa réforme du Mondial, qui passera de 32 à 48 équipes dans trois ans. De quoi permettre aux «pauvres» de disputer la compétition, mais également aux nations confirmées.

Génocide rwandais, la comparaison gênante

«L'Italie, l'Egypte de Mohamed Salah, la Suède, la Turquie, le Chili ou encore l'Algérie de Riyad Mahrez n'ont pas réussi à se qualifier lors d'une Coupe du monde à 32 équipes», a par exemple rappelé Infantino, également auteur d'une sortie très remarquée sur… le génocide rwandais. Pendant son discours d'ouverture, l'ex-secrétaire général de l'UEFA est effectivement revenu sur son premier passage à Kigali, en 2016, pour la campagne de sa première élection.

Et comme le rapporte Tariq Panja, journaliste du New York Times présent ce jour à la cérémonie, «Infantino a décrit comment il est venu ici lors de sa première campagne de 2016 et a failli abandonner, comparant justement son refus d'abandonner à la façon dont le Rwanda s'est relevé après le génocide» de 1994… «Indécence quand tu nous tiens !», a résumé le journaliste Romain Molina sur les réseaux sociaux. Difficile de lui donner tort sur ce point…

Votre réaction aux propos du président de la FIFA Gianni Infantino ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

Par Gilles Campos, le 16/03/2023 à 14h51
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