le 30/06/2008 à 09h13

Espagne - Allemagne, la revue de presse

Emotions et commentaires étaient bien évidemment contrastés après le sacre de la Seleccion. L'Espagne pleure de joie, l'Allemagne sèche ses larmes. Ainsi va la vie après une finale de l'Euro. Revue des évènements marquants de la soirée et des qualificatifs choisis par la presse des deux pays.

L'Espagne réconciliée

L'Espagne était à l'unisson dans la nuit de dimanche à lundi, la plus courte et la plus heureuse de l'année de l'autre côté des Pyrénées. Finis les critiques, les débats, les procès d'intentions, le sacre de la Seleccion était sur toutes les lèvres. Il a fait chavirer un pays entier dans l'euphorie de la victoire. «Campeones de Europa» , lance fièrement le journal El Mundo Deportivo. «Rois d'Europe» , titre Marca. Pour ceux qui étaient dans la lune et ont manqué l'évènement, l'Espagne a battu l'Allemagne (1-0) dimanche soir à Vienne en finale de l'Euro 2008. «Tout un pays a retenu son souffle, comme paralysé devant son écran géant, son téléviseur» , raconte As.

La Seleccion encensée

Les médias espagnols ne boudent pas leur plaisir. «Un moment rare mais bien réel» , commente As. «Pour une fois, un tournoi majeur a été remporté par la sélection qui a pratiqué le meilleur football durant trois semaines. L'Espagne a vaincu la malédiction des quarts de finale, grâce à un but de Torres et un jeu merveilleux et spectaculaire. Une belle histoire à raconter aux enfants» , poursuit le journal de Castille. Même son de cloche chez le confrère. «44 ans après, l'Espagne règne de nouveau sur le football européen après avoir battu l'Allemagne. Le football de la Roja a été très supérieur et seul le manque d'adresse l'a empêchée de tuer plus tôt la finale» , note Marca. «Les nouveaux conquistadors» (L'Equipe) ont bien mérité ce flot de louanges.

Torres porté en triomphe

«Torres le tueur, a été à la hauteur du rêve. L'attaquant de Liverpool s'est battu jusqu'à plus soif avec la défense allemande. Jusqu'à prendre son vis-à-vis de vitesse et croiser son tir devant Lehmann pour le plus grand bonheur de tous» les Espagnols, explique El Mundo Deportivo. La presse allemande n'est pas en reste. «Fernando Torres a détruit le rêve européen de l'Allemagne» , pleure die Welt. Le mal est fait, «l'Espagne règne sur l'Europe» .

Les Allemands fair-play

«L'équipe allemande a lutté mais s'est inclinée en toute logique. Les Espagnols étaient plus inspirés balle au pied, plus rapides… meilleurs» , reconnait die Zeit. Stern est du même avis en soulignant «une production décevante pendant 90 minutes contre un adversaire qui a parfaitement maitrisé son sujet. Michael Ballack a semblé à la peine, sa titularisation n'a pas été payante» , poursuit le journal allemand. Déjà vaincu en mai en Ligue des Champions, le capitaine de la Mannschaft a une fois encore été le héros malheureux de cette finale. «Ballack a le regard triste, la sueur et le sang sont collés sur son front. Il est fatigué» , conclut die Zeit. Le football se joue à onze contre onze ; l'Allemagne ne gagne pas toujours à la fin.

Par Nicolas Lagavardan, le 30/06/2008 à 09h13
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