«Je gagne toujours grâce aux Français ? Oui, c'est vrai. Sans eux, je n'y arrive pas…» : Stefano Pioli a bien évidemment ri en prononçant ces mots devant nos confrères de L'Équipe, mais la frontière est parfois mince entre la boutade et la réalité.
Car avant de remporter le Scudetto avec Milan l'été dernier, notamment grâce à Mike Maignan, Théo Hernandez ou encore Olivier Giroud, le technicien italien n'avait soulevé qu'un seul trophée au cours de sa carrière d'entraîneur.
Deux titres gagnés grâce aux Français
«Le Scudetto des moins de 17 ans avec Bologne, en 2001. Il y avait Mourad Meghni, Mahamet Diagouraga et Michaël Fabre, trois joueurs français», s'est rappelé Pioli, qui devrait en titulariser autant ce mercredi face à Naples, dans le cadre des quarts de finale aller de Ligue des Champions. Le premier nom bleu-blanc-rouge à être couché sur la feuille de match n'étonnera d'ailleurs personne : Mike Maignan, indiscutable depuis l'été 2021 et désormais considéré comme l'un des meilleurs gardiens du monde.
«Je ne le connaissais pas avant que Lille nous batte 3-0 chez nous en C3, et j'ai dit à mon entraîneur des gardiens : 'Celui-là, il faut le suivre'. J'étais sûr qu'il était un excellent gardien, mais il s'est révélé encore meilleur que ce que je croyais. Il est très méticuleux dans sa préparation des matchs, c'est un joueur qui veut grandir continuellement. C'est épuisant de l'entraîner, parce qu'il demande beaucoup. Mais c'est aussi super, parce qu'il est toujours motivé», a savouré le technicien italien dans L'Équipe.
Pioli pas surpris par Giroud
Le deuxième nom français dans la tête de Pioli est un nom espagnol : Hernandez, prénom Théo. «C'est un phénomène physiquement et techniquement, et je suis sûr qu'il a encore une énorme marge de progression. Il faut qu'il s'en convainque, lui aussi», a estimé le coach milanais, qui a également eu un mot pour le très professionnel Olivier Giroud. Arrivé en 2021, à un moment où même Didier Deschamps semblait ne plus croire en lui, l'ancien de Montpellier a finalement parfaitement suppléé Zlatan Ibrahimovic.
«Je m'attendais à ce qu'il ait ce niveau, parce qu'il suffit de regarder ses statistiques depuis le début de sa carrière. Je lui ai parlé deux fois en visio avant sa signature et j'avais des sensations très positives, son écoute, son respect. Je savais qu'on travaillerait bien ensemble. C'est un grand joueur. Et c'est surtout un repère pour notre animation offensive, un vrai joueur d'équipe, généreux et toujours positif», a ajouté Pioli, en glissant également un mot pour le «garçon fantastique» qu'est Pierre Kalulu, forfait ce soir.
Ses souvenirs avec Platini
Définitivement francophile, ce Stefano Pioli. «Est-ce que je suis tombé amoureux de la France en jouant avec Michel Platini ? Ah, Michel… J'étais jeune et j'ai eu la chance d'arriver dans un vestiaire de champions. J'ai beaucoup appris avec eux, a d'abord répondu celui qui a partagé le vestiaire avec Platoche pendant trois saisons (1984-1987). J'ai un bon feeling avec les Français. Ce sont des garçons intelligents qui parlent souvent bien l'italien…» Et qui lui font gagner des titres, aussi.
D'après vous, ce Milan très francophone a-t-il une chance de gagner la Ligue des Champions ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…