Depuis mi-février, le FC Barcelone se retrouve éclaboussé par l'affaire Negreira, avec une enquête en raison de versements d'argent suspects vers l'ancien vice-président de la commission technique des arbitres, José Maria Enriquez Negreira.
Face à cette polémique, le président du FC Barcelone Joan Laporta a tenu à prendre la parole ce lundi en conférence de presse.
Laporta assure l'innocence du FC Barcelone
Après une enquête interne réalisée par un organisme externe et indépendant, le patron des Blaugrana a affirmé, catégoriquement, l'innocence du club catalan dans cette affaire. «Le FC Barcelone est victime d'une gigantesque campagne de dénigrement de sa réputation. Il s'agit de déclarations diffamatoires qui n'ont rien à voir avec la réalité. Tout au long de son histoire, Barcelone a été un modèle de fair-play», a commenté Laporta, avant de poursuivre.
«Le FCB n'a jamais mené aucune action avec l'intention de faire tourner une compétition en sa faveur. Le club n'a jamais rien fait pour influencer les arbitres ou les résultats. L'accusation n'a pas été en mesure de prouver que les paiements effectués à des sociétés liées à M. Negreira pouvaient influencer les désignations d'arbitres ou les résultats sportifs. Elle n'a pas pu le faire parce qu'il n'était pas possible de le faire. Il s'agit d'une déclaration catégorique. L'objet précis de la controverse est un conseil technique en matière d'arbitrage donné par des personnes ayant des antécédents dans le monde du football et dans le monde de l'arbitrage. En soi, cela n'a rien d'illégal. Et certainement pas d'un point de vue pénal», a-t-il insisté. Si le FCB reconnait donc des paiements envers Negreira, l'actuel leader de la Liga assure qu'il s'agissait d'un service pour des conseils techniques sur l'arbitrage avec des rapports et des vidéos.
Le patron des Blaugrana se lâche !
Particulièrement remonté, Laporta présente le Barça comme «une victime» d'une cabale organisée avec un scandale «qui ne doit rien au hasard». Dans le viseur de ses sous-entendus ? La Liga, à cause du refus du FCB de signer l'accord avec CVC, l'UEFA, avec la participation de son équipe au projet de la Super Ligue, mais aussi le Real Madrid, en raison de la réussite sportive des Catalans cette saison. Sur un ton ferme, l'homme de 60 ans a ainsi allumé le président de la Liga Javier Tebas. «Je tiens à attirer l'attention sur le président de la Liga, qui a fait preuve d'un manque évident de professionnalisme. Il a apporté à l'affaire des documents contenant des données erronées. Je lui demande d'arrêter son incontinence verbale. Cela n'aide pas la compétition qu'il représente et valide une hypothèse qui est fausse», a fustigé Laporta, avant de charger le Real.
«Je veux parler de la présence d'un club, à lui seul, en tant que procureur privé dans le procès. Un club qui dit se sentir lésé. Un club qui a toujours été favorisé par les décisions arbitrales. Il a été considéré comme l'équipe du régime. En raison de sa proximité avec le pouvoir politique et économique. Je pense qu'il est bon de rappeler que pendant 7 décennies, la plupart des présidents de la CTA (commission d'arbitrage de la fédération espagnole, ndlr) ont été d'anciens partenaires, d'anciens joueurs ou d'anciens dirigeants du Real Madrid. Pendant 70 ans, les personnes qui ont nommé ceux qui devaient rendre la justice sur le terrain étaient d'anciens associés, d'anciens joueurs ou d'anciens dirigeants du Real Madrid. Dans certains cas, tous en même temps. Pour que ce club vienne dire qu'il se sent lésé par la meilleure période sportive de l'histoire du FCB... Ce procès servira à les démasquer. C'est un exercice de cynisme sans précédent», a-t-il terminé. Une vraie contre-attaque !
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