Zakaria Aboukhlal (23 ans) est dans la tourmente. Malgré des performances très intéressantes (13 buts et 5 passes décisives en 39 matchs) depuis son arrivée à Toulouse, l'été dernier, l'attaquant marocain a été écarté de l'équipe professionnelle par ses dirigeants.
La raison ? Une possible implication dans une altercation avec l'adjointe en charge des Sports à la mairie de Toulouse, Laurence Arribagé. «Chez moi, les femmes ne parlent pas comme ça aux hommes» , aurait-il lancé à son interlocutrice. En attendant les résultats d'une enquête interne, le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, a pris la défense de son joueur.
Regragui soutient Aboukhlal
«Avec mon staff, on a été totalement surpris, décontenancés. S'il y a un bien un joueur qu'on n'imagine pas dans ce type d'histoire, c'est bien Zak'. C'est un garçon respectueux, avec de vraies valeurs et une belle éducation, transmise par des parents ouverts, que nous avons eu la chance de côtoyer lors de la Coupe du Monde au Qatar» , a soutenu le patron des Lions de l'Atlas, très proche du Pitchoune, dans un entretien accordé à L'Equipe.
«Je n'ai eu personne du club, mais Zak' m'a appelé : il a démenti fermement cette altercation avec l'élue. Zak' a eu un comportement irréprochable au Mondial. Notre team manager est une femme, et quand elle a poussé quelques gueulantes pendant la compétition, il baissait la tête. Il a un grand respect pour les autres, il était fier de représenter son pays et de faire partie du groupe, même après son but contre la Belgique, il ne s'est jamais pris pour un autre» , a insisté l'homme de 47 ans.
Arribagé a nié les propos prêtés à Aboukhlal
«C'est une bonne pâte, un gamin tout sauf prétentieux. Rien à dire sur son comportement. (...) Il se bat depuis longtemps pour sauver des enfants au Maroc. Il finance avec ses primes un orphelinat à Casablanca, ainsi qu'un terrain de foot de proximité avec une asso'. Il a cette fibre sociale et cette volonté d'aider, de sortir les gamins de la misère. Voilà pourquoi je suis choqué par le Zakaria qu'on dépeint : il est à mille lieues de celui que nous connaissons tous» , a terminé Regragui.
Pour sa part, l'élue a nié les propos prêtés à Aboukhlal, néanmoins confirmés par certains témoins présents auprès de RMC Sport. Elle a tout de même affirmé avoir demandé à certains joueurs toulousains de «baisser le volume» durant les festivités qui ont suivi le sacre en Coupe de France. Enquête favorable ou non, on imagine mal le demi-finaliste de la dernière Coupe du monde poursuivre son aventure chez les Violets après une telle polémique.
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