La LFP se retrouve dans un sacré traquenard. Alors qu'elle a décidé de placer le dossier en instruction avant de rendre son verdict le 12 juin, l'instance doit faire face à un choix délicat après l'arrêt du match opposant Bordeaux à Rodez, vendredi dernier, comptant pour la 38e et ultime journée de Ligue 2.
En effet, la Ligue fera forcément un déçu suite à l'agression de Lucas Buades par un supporter girondin. En cas de reprise du match, Rodez pourrait se sentir lésé tandis qu'une suspension définitiveme condamnerait Annecy à une relégation en National. Mais qu'en est-il de l'état de santé du joueur ?
Une inversion accusatoire pour l'avocate de Buades
Dans les colonnes de L'Equipe, son avocate, Me Karine Shebabo, a pris la parole. Elle regrette notamment le déferlement médiatique autour de son client, pointé du doigt sur les réseaux sociaux pour une prétendue simulation. «Cette histoire devient l'objet des plus folles élucubrations, on ne peut qu'être atterré par ce genre de réaction» , a jugé la représentante du joueur, qui souligne notamment une certaine inversion accusatoire.
«Ce n'est ni le club ni le joueur qui ont arrêté le match, c'est l'arbitre, un protocole a été suivi, il y a eu atteinte à la sécurité, des personnes ou des biens. Lui est très clair, il a été frappé au larynx, il y a eu un choc au larynx et l'auteur est notamment poursuivi pour violence. Et ce à quoi on s'attendait de la part du club qui recevait, c'est de s'enquérir de l'état de la victime et, jusqu'à aujourd'hui, on attend toujours» , a-t-elle pesté.
Buades toujours sous le choc
D'après la juriste, l'ancien joueur de Nîmes n'est pas au mieux. «Les nouvelles ne sont pas fameuses, malheureusement. Du fait de cette commotion cérébrale sévère, il n'est pas du tout au top de sa forme, il a accumulé les rendez-vous médicaux depuis les faits, il doit revoir un neurochirurgien dans quelques jours» , a soupiré Me Shebabo, qui a insisté sur le harcèlement dont est victime son client.
«Et en plus, le contexte fait qu'il est l'objet d'un déversement de messages de haine, de menaces de mort qui le visent, lui et son entourage. C'est ahurissant et terrorisant. Il est meurtri et je n'ai pas le sentiment qu'on appelle au calme, et je crois qu'il faut appeler au calme avant qu'il arrive quelque chose de plus grave» , a-t-elle terminé. Une affaire qui n'a pas fini de faire parler.
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