Très discret dans les médias, Isco se sera longtemps muré dans le silence avant d'évoquer sa descente aux enfers, et son départ assez brutal du FC Séville en décembre dernier. Sans club depuis maintenant huit mois, l'Espagnol peine à se relancer, au moment où tous les observateurs lui prédisaient pourtant une immense carrière et un rôle clé dans le football actuel.
Et plus que de nourrir des regrets concernant son passage riche en trophées, mais mitigé sur un plan personnel, au Real Madrid, le joueur formé à Malaga peine surtout à digérer sa séparation avec Séville.
Monchi, Isco sort la sulfateuse
Visiblement, l'ancien directeur sportif andalou Monchi n'est pas étranger à cette rupture. «Dès que j'ai su (que Séville ne comptait plus sur lui, ndlr), je suis allé parler directement à Monchi, raconte le natif de Benalmádena lors d'un entretien avec Marca. Je lui ai dit : "Écoute, je ne sais pas ce qui se passe, je ne sais pas si tu veux ou ne veux plus de moi... Sois honnête avec moi et on s'arrangera sans aucun problème. Je suis à ta disposition" . Après cette conversation, tout a mal tourné. (…) Monchi n'a pas arrêté de dire que je voulais partir, ce qui n'était pas vrai, et il a commencé à m'appeler, moi et mon avocat, tous les jours, en nous harcelant pour que nous acceptions une rupture. Alors, je suis allé lui parler à nouveau et je lui ai dit : "Tu n'es pas honnête avec moi et avec les gens à qui tu racontes des histoires". Et puis il y a eu un petit conflit...»
Isco décrit ensuite une altercation avec Monchi, atteignant ainsi le point de non-retour : «Je lui ai dit qu'il était le plus grand menteur que j'aie jamais rencontré dans le monde du football et il m'a agressé. Il est venu vers moi, m'a attrapé par le cou, nous nous sommes éloignés l'un de l'autre, ils ont dû nous séparer complètement. Comme vous pouvez le comprendre, après cela, je ne voulais en aucun cas rester là-bas.»
Des projets exotiques refusés
Alors la pré-saison a déjà démarré et que les clubs espagnols comme européens peaufinent leurs effectifs, Isco espère toujours rebondir cet été, du haut de ses 31 ans. «J'ai dû arrêter, j'avais besoin de clarifier et de mettre de l'ordre dans mon esprit, maintenant je suis prêt à revenir. Le foot me manque. Le ballon, la compétition, les matchs, les vestiaires me manquent. Le fait de me sentir footballeur me manque. C'est vrai que j'ai des offres, mais je ne veux pas me tromper ou faire un autre faux pas dans ma carrière. L'important est que j'aie toujours un enthousiasme intact. Je veux jouer, concourir, m'amuser et j'ai hâte d'y retourner» , assure encore l'ancien Madrilène.
Isco assure avoir recalé des clubs qataris et saoudiens, car il a une idée précise pour son avenir : «Je cherche un projet dans lequel je peux avoir une continuité, une équipe qui veut jouer au football avec un style clair, amusant... Je suis à un moment de ma carrière où, après avoir tout gagné, ce que je veux maintenant, c'est prendre du plaisir. Bien sûr, à un niveau compétitif et s'il y a plus de titres à venir, c'est encore mieux. Je suis jeune et j'ai encore de nombreuses années de football à un bon niveau. Maintenant, c'est à moi de le prouver.» Des propos particulièrement rassurants d'un joueur auparavant considéré comme un pur joyau.
Comprenez-vous la colère d'Isco contre Monchi ? Croyez-vous encore à la rédemption de l'Espagnol dans les prochains mois ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …