A peine acquitté, déjà recruté ! Mercredi, le FC Lorient a surpris son monde en annonçant la signature de Benjamin Mendy.
Quelques jours plus tôt, le latéral gauche de 29 ans avait été reconnu non-coupable de viol et de tentative de viol par un tribunal britannique. Cette décision a mis un terme à une grosse affaire judiciaire qui avait éclaté à l'été 2021.
«Pas à refaire ce procès sur la place publique»
Si l'international français en a fini de ses démêlés avec la justice, il pourrait en être autrement en revanche avec l'opinion publique et les stades de L1 risquent de ne pas forcément réserver un accueil chaleureux au champion du monde 2018... Une situation dont son entraîneur Régis Le Bris est conscient. Le technicien a donc profité de sa présence en conférence de presse ce vendredi pour envoyer un message.
«À partir du moment où le jugement a été prononcé, on ne peut pas revenir dessus. Il n'y a pas à refaire ce procès sur la place publique» , a estimé le Breton. «Évidemment qu'on ne peut pas empêcher des avis, des pour, des contre. Mais ce qui permet de faire la synthèse, à la fin, c'est la performance, et le comportement sur le terrain, au club, et vis-à-vis des supporters.»
Mendy apte dans 6-8 semaines ?
Malgré ces probables difficultés, le Lorientais assure avoir vu un Mendy dans de bonnes dispositions mentales. «Il est joyeux, il dégage beaucoup d'enthousiasme et d'humilité. Ça fait partie des éléments qu'on a envie de creuser. Les personnages médiatiques, quelquefois, on projette beaucoup de choses sur eux. Ensuite, quand on connaît un peu plus dans l'intimité du vestiaire, on découvre une autre personne» , a plaidé Le Bris.
Alors que Mendy vient de passer deux ans loin des structures d'un club professionnel, Manchester City l'ayant suspendu rapidement après le début de cette affaire, l'état physique du Tricolore interroge. Sur ce point, le coach des Merlus s'est montré très clair : sa recrue est encore loin d'être opérationnelle. «Il y a eu un arrêt de compétition. Il y a pas mal de choses 'déconditionnées'. On en a tous conscience. Sa santé, de manière générale, est bonne. (…) Ensuite, il y a du travail de reconditionnement. Même s'il s'est entretenu ces deux dernières années, ce n'est pas la même chose que d'être sur le terrain, avec un ballon, un match à jouer en fin de semaine. Il y a du travail. Il faut au moins six à huit semaines pour bien poser les fondations. La volonté est là. C'est plutôt à nous de freiner pour permettre de bien construire les fondations» , a conclu l'entraîneur. Un sacré pari !
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