Déjà très respecté par ses pairs en Ligue 1, le président du Paris Saint-Germain Nasser Al-Khelaïfi jouit aussi d'une belle cote dans les instances en Europe.
Membre du comité exécutif de l'UEFA et représentant influent de son syndicat, le dirigeant qatari vient aussi d'être réélu, jeudi, comme président de l'ECA (un rôle qu'il occupe depuis avril 2021), l'Association européenne des clubs. L'occasion parfaite pour «NAK» de faire passer quelques messages.
Al-Khelaïfi se paye le Barça et le Real...
A commencer par la Super Ligue européenne. Alors que ce projet visant à révolutionner et chambouler le système actuel en créant une ligue fermée et privée qui aurait principalement servi les intérêts des grosses cylindrées a pris du plomb dans l'aile, Al-Khelaïfi s'est amusé à rappeler aux instigateurs, à savoir le Real Madrid et le FC Barcelone, que l'UEFA ne les laisserait pas faire.
«Je l'appelle la "Pas de Super Ligue". Personne ne veut y participer. Nous ne nous soucions pas de ce qu'ils font. Ils sont dehors. Avant, il y avait trois équipes, maintenant il y en a deux (la Juventus a quitté le projet, ndlr). Je ne pense pas qu'il y ait de danger. Nous nous concentrons sur l'Europe et nos clubs. Nous avons les meilleures compétitions, les plus importantes et les meilleurs joueurs. Il ne m'appartient pas de juger ce qui se passe en dehors du continent. Nous nous concentrons sur nous-mêmes», a lancé le patron du PSG lors d'une conférence de presse.
... et ferme la porte de la C1 aux Saoudiens
Une position forte et assumée par Al-Khelaïfi qui a aussi évoqué d'autres sujets liés au développement du football européen. Notamment celui de l'invitation d'un ou plusieurs clubs saoudiens, dont le championnat gagne en visibilité en raison des investissements colossaux, en Ligue des Champions dans les années à venir. Comme l'UEFA, le Qatari adopte une position claire : la porte est fermée, même au champion de Saudi Pro League, à tous les clubs non-issus du Vieux continent.
«Je ne pense pas qu'il y ait d'autres clubs venant de l'extérieur de l'Europe. Je ne sais pas ce qui va se passer dans quelques années mais aujourd'hui je ne crois pas qu'un club de l'extérieur jouera ici. S'il y a une Super Coupe ou quelque chose du genre, pourquoi pas ? Mais jouer en Europe dans une compétition, si vous n'êtes pas Européen, vous le savez mieux que moi, je ne pense pas», a insisté Al-Khelaïfi. Un avis bien tranché qui renforcera sans doute la position et le crédit du dirigeant au sein des instances.
Comprenez-vous les déclarations de Nasser Al-Khelaïfi, et surtout, partagez-vous ses opinions sur la Super Ligue européenne ou l'intégration de clubs saoudiens à la Ligue des Champions ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …