Trop de football tue-t-il le football ? La question mérite d'être posée. En France, la LFP a décidé d'alléger le calendrier des équipes de Ligue 1 avec désormais quatre journées en moins à disputer par saison alors que la Coupe de la Ligue a déjà été abandonnée. Des mesures dont rêveraient certains entraîneurs de Premier League.
La proposition de Kompany
«Pour les internationaux qui enchaînent les compétitions, les apparitions sur une saison devraient être plafonnées. Il faudrait fixer un palier. Ce n'est pas à moi d'en donner un, mais 60 ou 65 matchs. Ils doivent encore travailler dur, ne vous méprenez pas, mais 60 matchs, ça en enlève un peu. Cela mettrait davantage de pression sur les entraîneurs et les équipes nationales pour qu'ils établissent un calendrier fondé sur le bon sens» , a indiqué le coach de Burnley, Vincent Kompany, dans des propos relayés par le Daily Mail.
Un constat similaire effectué par Erik ten Hag. «Les joueurs ne peuvent plus supporter cette surcharge» , a pesté le manager de Manchester United en conférence de presse après la blessure de son défenseur central, Lisandro Martinez. «Chaque fois que le calendrier s'allonge, la charge qui pèse sur les joueurs est trop importante, c'est une véritable surcharge. Beaucoup de mes collègues l'ont déjà fait savoir et je l'ai également souligné, mais cela continue. On continue d'alourdir le calendrier.»
Guardiola appelle à la grève
Pep Guardiola ne dira pas le contraire. Le technicien de Manchester City s'est même permis une réflexion plus philosophique. «Il n'y a qu'une seule solution pour changer quelque chose. Peut-être que si tous les joueurs décident eux-mêmes de dire 'stop', alors les choses pourraient évoluer. Et puis la FIFA et l'UEFA vont peut-être réagir un petit peu» , a souligné le tacticien catalan pour The Athletic. «Dans ce sport, il faut du spectacle. Sans moi, le football existera toujours, mais sans les joueurs, ce n'est pas possible.»
L'Ibère a choisi un exemple précis pour évoquer le pouvoir des joueurs. «Regardez l'Espagne avec l'équipe féminine (l'affaire Rubiales, ndlr). Les joueuses ont décidé de changer quelque chose et elles l'ont changé. Ils ont été mis dos au mur parce que les joueuses ont décidé qu'elles avaient quelque chose à protéger. Le plus grand héritage, c'est ça» , a terminé le champion d'Europe. Des plaintes qui n'ont pour le moment pas l'air de faire de l'effet auprès des instances.
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