Luis Enrique devra peut-être effacer de sa mémoire la large victoire contre l'OM (4-0), le 24 septembre. Ce jour-là, le Paris Saint-Germain avait corrigé son grand rival en misant sur une nouvelle tactique composée d'une ligne de quatre attaquants. Ce résultat a convaincu l'entraîneur parisien de reconduire ce 4-2-4 face à Clermont (0-0), samedi, puis Newcastle (1-4), mercredi. Pas avec la même réussite…
Il faut croire que le nul concédé en Auvergne, le week-end dernier, n'avait pas alerté l'Espagnol. Peut-être parce que son équipe s'était procuré des occasions et aurait pu l'emporter sans un excellent Mory Diaw, auteur de dix arrêts dans la cage clermontoise. Peut-être aussi parce qu'il pensait que le retour de la paire Manuel Ugarte – Warren Zaïre-Emery dans l'entrejeu effacerait les lacunes du duo Fabian Ruiz – Vitinha aligné au stade Gabriel-Montpied. Mais, à St James' Park, le Paris SG s'est complètement noyé.
Luis Enrique n'a rien changé à St James' Park
Face à des Magpies d'un niveau bien plus élevé que les Clermontois et agressifs pendant plus de 90 minutes, les Parisiens n'ont pas existé. Coupée en deux et incapable de répondre au pressing des Anglais, l'équipe parisienne a subi et s'est montrée peu dangereuse. On aurait pu se dire que Luis Enrique reverrait sa copie à la mi-temps, après un premier acte raté, il n'en a rien été. L'ancien sélectionneur de la Roja s'est entêté et son premier choix a été de remplacer Randal Kolo Muani par Bradley Barcola, un attaquant à la place d'un autre attaquant.
Malgré les lacunes de son équipe, qui manquait notamment d'un relais au milieu de terrain pour faire le lien entre une défense mise sous pression par le pressing adverse et une attaque peu concernée par les efforts défensifs, Luis Enrique n'a jamais essayé de s'adapter. Il s'est obstiné en conservant son 4-2-4 jusqu'au bout. L'Espagnol s'est-il vu trop beau en débarquant en Angleterre avec le statut de favori ? En tout cas, son absence de coaching étonne.
L. Enrique - «je suis le premier responsable»
En conférence de presse d'après-match, l'ancien coach du FC Barcelone a assumé ses responsabilités. «Je suis le premier responsable du résultat. Le premier et le dernier responsable» , a-t-il lancé, avant de féliciter ses joueurs pour leur attitude : «L'attitude était optimale. Le résultat est juste, mais le score excessif. Je suis content avec ce que les joueurs ont fait à part dans les trente derniers mètres. Ils ont fait ce que j'attendais d'eux.» Applaudi pour la qualité du jeu produit par son équipe ces dernières semaines, Luis Enrique va peut-être devoir demander autre chose à ses joueurs. Car son bilan de 4 victoires, 3 nuls et 2 défaites est insuffisant.
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