Trois. C'est le nombre de défaites du Paris Saint-Germain sur ses trois derniers déplacements en Ligue des Champions. Avec Christophe Galtier contre le Bayern Munich (2-0), la saison passée, et avec Luis Enrique face à Newcastle (4-1) et l'AC Milan (2-1), au cours de cet exercice.
Un changement d'entraîneur qui a permis au club de la capitale de montrer un visage différent à de nombreuses occasions mais qui n'a pas réglé certains problèmes plus profonds.
Un second but qui en dit long
A San Siro, les Parisiens ont été sérieusement bousculés. Le score, beaucoup moins sévère qu'à St James' Park (4-1, ndlr), pourrait laisser penser qu'il y a eu du progrès. Mais sans la prestation solide de Gianluigi Donnarumma, pourtant chahuté par son public durant toute la soirée, l'addition aurait pu être encore plus salée. La faute à qui, à quoi ? Comme très souvent, comme toujours à Paris, à des manquements dans les moments clés.
Le second but milanais est d'ailleurs symptomatique avec un enchaînement d'erreurs : le placement d'Achraf Hakimi sur le centre de Davide Calabria, l'attitude du latéral droit marocain sur cette même action en souhaitant obtenir une faute pour un contact très léger avec Rafael Leão et surtout, la manière dont Milan Skriniar s'est fait manger dans son duel aérien avec Olivier Giroud. Une action qui a été vue trop de fois avec le PSG.
Des manquements partout
Dès lors qu'il a été mené, le champion de France a quasiment rendu les armes. En dehors de Kang-in Lee, qui n'est pour le moment qu'un joueur de rotation, aucun cadre n'a semé la révolte. Le capitaine Marquinhos est toujours aussi effacé, le milieu a sombré sous les coups de boutoir de Ruben Loftus-Cheek, pourtant loin d'être à 100% de ses capacités physiques et l'attaque n'a guère été plus rassurante avec très peu de combinaisons entre les joueurs.
Si Ousmane Dembélé a réalisé une première mi-temps très intéressante malgré un problème de finition toujours aussi frustrant, Randal Kolo Muani a traversé le match comme un fantôme, montrant que ce rôle de pivot ne lui sied pas. Quant à Kylian Mbappé, il a donné l'impression d'être désintéressé en ne cherchant jamais à quitter son poste d'ailier gauche, lui qui a pourtant montré sur ces dernières semaines sa volonté d'être à la création loin de sa zone de prédilection.
Gagner à tout prix contre Newcastle
«C'était un match serré, cela aurait pu basculer dans les deux sens» , a tenté de rassurer Luis Enrique en conférence de presse. «C'est le groupe de la mort, c'est pour ça qu'ils l'ont appelé comme ça. Les quatre équipes ont leur destin entre leurs mains. On aura un match très important à Paris lors de la prochaine journée» , a poursuivi le manager espagnol, conscient qu'un autre résultat qu'une victoire face à Newcastle, le 28 novembre, n'est pas permis.
En cas de succès face au club anglais dans trois semaines, le PSG pourrait se qualifier si dans le même temps, Milan ne bat pas Dortmund. Un scénario qui serait idéal pour éviter un ultime match au Signal Iduna Park, où la formation entraînée par Edin Terzic n'a pas encaissé le moindre but sur ses quatre derniers matchs (Manchester City, Chelsea, Milan, Newcastle). Surtout quand on sait les difficultés du PSG hors de ses bases.
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