Gennaro Gattuso n'a pas changé. Hargneux en tant que joueur, l'Italien l'est tout autant en tant qu'entraîneur. Même si pour ce rôle, il faut bien plus que de la virilité, le champion du monde 2006 n'entend pas modifier sa nature.
Après la seconde période «de merde» de l'Olympique de Marseille à Strasbourg (1-1), samedi, selon ses dires, le technicien transalpin attend de ses joueurs qu'ils affichent un autre visage face à l'Ajax, ce jeudi (21h), en Ligue Europa.
Gattuso refuse de se trouver des excuses
«Je ne peux rien reprocher à cette équipe sur la manière dont elle s'entraîne au quotidien. Mais quand vous voyez la deuxième période samedi, c'est normal qu'un entraîneur s'énerve» , s'est défendu l'homme de 45 ans en conférence de presse. «Ma colère de samedi ? C'est simple. Quand j'ai vu ça, j'avais du mal à mentir. Il y a eu deux matchs en un, entre la première et la deuxième période» , a insisté le principal intéressé.
Les excuses ? Gattuso refuse de s'en trouver. «Tous ceux qui parlent de la mentalité, je veux bien, je sais que des joueurs comme Payet sont partis, mais moi, je prends ma responsabilité et je crois qu'il faut surtout de la continuité dans notre jeu» , a soufflé l'ex-milieu de l'AC Milan. «Il faut être régulier pendant 90 minutes et ne pas baisser de 50% sur tous les critères. C'est très important. On a vu ça toute la saison à l'OM. C'est vraiment sur ça qu'il faut travailler.»
Gigot, l'exemple à suivre
Pour progresser, le manager phocéen a demandé à ses joueurs de suivre un exemple en la personne de Samuel Gigot. «Gigot, c'est vraiment un guerrier, un joueur qui fait tout à 100% tout le temps. On a vu Pau (Lopez) parler de bons garçons dans le vestiaire. Mais selon moi, Pau n'aurait pas dû s'excuser auprès de Ounahi (après une brouille à Strasbourg, ndlr). On ne gagnera pas avec une bande de choristes» , a averti le Calabrais.
«Selon moi, Samuel représente ce qu'il faut, il dit ce qu'il pense. Pau et Samuel ont ça, ils parlent, ils savent lire le jeu dans les moments difficiles comme Veretout et Kondogbia qui ont cette expérience, car je n'aime pas le mot leadership. Pour moi, Samuel Gigot représente ça. J'aime quand des joueurs se fâchent avec d'autres joueurs, je n'ai aucun souci avec ça» , a terminé Gattuso. Le message est passé avant un match qui pourrait permettre à l'OM de voir le 2e tour de la Ligue Europa.
Que pensez-vous du discours de Gennaro Gattuso ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...