Et si Pierre Sage parvenait à convaincre ses dirigeants de tenter l'expérience sur la durée ? Jeudi dernier, le responsable du centre de formation de l'Olympique Lyonnais a été nommé entraîneur intérimaire après la mise à l'écart de Fabio Grosso.
Sur le banc de l'actuel 18e de Ligue 1, l'ancien adjoint d'Habib Beye au Red Star avait la mission de diriger les matchs de championnat sur les pelouses du RC Lens (2-3), samedi, et de l'Olympique de Marseille, mercredi. Dans l'attente de l'arrivée d'un nouveau coach plus réputé.
Sage ne se fixe aucun objectif pour son intérim
Cependant, malgré la défaite concédée face aux Nordistes, Sage a fait une bonne impression en provoquant enfin de la vie et de la révolte chez la lanterne rouge de L1. Même dans le jeu, Lyon n'avait pas été aussi consistant depuis le début de la saison. Ainsi, il se dit que les dirigeants rhodaniens ont entamé une réflexion pour éventuellement l'installer durablement. Mais de son côté, avant le déplacement à Marseille, Sage refuse de se fixer le moindre objectif pour son intérim.
«Des objectifs ? Pas du tout. J'aborde la situation au jour le jour avec l'idée de préparer au mieux le match de Marseille. Il y a juste l'idée de faire mieux. On ne maîtrise pas ces choses-là. La meilleure manière de sécuriser ces choses-là est de bien jouer au football. Je raisonne jour par jour avec l'idée de faire avancer cette équipe joueur par joueur. L'ensemble», a insisté le Français en conférence de presse ce lundi.
Des idées simples, des libertés accordées
Avec un temps très court pour imposer son style, Sage ne s'est pas attardé sur les détails auprès de son groupe, qui a simplement eu des idées simples à intégrer. «Ce n'est pas le fait d'avoir ce poste qui m'a donné des idées. Mes idées sont présentes, mais elle passe toujours dans le filtre du contexte. Pour avoir vu l'ensemble des matchs de l'équipe, tout s'est bien marié sur ce match de Lens. Il ne faut pas tirer d'enseignements sur ce match. Je suis très impatient, en me disant qu'on fera mieux», a-t-il même assuré.
Et sur le court terme, Sage cherche surtout à redonner de la confiance à ses joueurs. «Ce que j'ai apporté ? La liberté. La liberté de prendre des décisions. Il y a quelques situations dans le match à Lens qui m'ont prouvé que les joueurs étaient capables de bonnes choses. Le changement d'aile de Lacazette pour Moreira, par exemple. Ce n'est pas moi qui lui ai appris ça. On n'a pas eu le temps de soigner la tête, on a décidé de jouer d'une certaine manière ensemble. Ça nous a permis de vivre le match de cette manière. Les joueurs ont pu voir que les promesses devenaient des preuves», a-t-il terminé. La méthode Sage peut-elle vraiment durer avec un gros coup au Vélodrome ?
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