La relégation en Ligue 2 n'est pas une fatalité. De nombreuses équipes actuellement présentes en Ligue 1 ont fait un détour dans l'antichambre de l'élite durant une voire plusieurs saisons avant de retrouver de la hauteur.
Monaco, Lens, Nantes, Toulouse, Reims, Brest, Metz, Strasbourg ou encore Lorient peuvent en témoigner. Pour entendre le retour d'expérience de Saint-Étienne et Bordeaux, relégués simultanément à l'issue de l'exercice 2021-2022, il va falloir patienter. Peut-être un peu plus que prévu.
La montée déjà compromise pour l'ASSE ?
Après une saison 2022-2023 plombée par des points retirés et un départ cataclysmique, les Verts pensaient enfin tenir le bon bout ces dernières semaines. Ils avaient d'ailleurs réussi à s'imposer chez le leader du premier tiers du championnat, Laval (0-1), le 23 octobre, avant de battre le leader actuel, Angers (2-0), une semaine plus tard. Sept victoires en douze journées qui auraient pu, dû, permettre à la formation stéphanoise de s'envoler.
Mais la défaite contre le Paris FC (0-1), le 4 novembre, a tout fait vriller. Jusqu'ici invaincus depuis dix matchs, les Stéphanois n'ont plus gagné depuis la réception du club francilien. Pire encore, l'ASSE a perdu les quatre matchs suivants face à Auxerre (5-2), Pau (1-2), Amiens (1-0) et Guingamp (1-3). Le dernier revers face à l'EAG, mardi, a même coûté la place à Laurent Batlles, licencié dans l'heure qui a suivi.
Alors qu'ils pensaient enfin leurs préférés sur la bonne voie après plusieurs mois très frustrants, les supporters foréziens ont très mal vécu cette défaite qui bloque leur équipe à la 8e place, à 9 points de Laval, 2e et virtuellement promu en Ligue 1. A l'issue de la partie, ils ont fait le choix de tourner le dos aux joueurs venus les saluer. Un terrible désaveu pour certains Verts, têtes baissées, rentrés au vestiaire avec les mines déconfites.
Bordeaux virtuellement en National
Leurs homologues bordelais, eux, rêveraient de se trouver dans la même situation. Passé proche d'une promotion mais plombé par l'épisode malheureux du match contre Rodez, en juin dernier, le club girondin est au plus mal. Malgré deux victoires de rang face à Annecy (3-1) et au Paris FC (1-2), Albert Riera, venu prendre le relais de David Guion, n'a pas eu de suite dans ses idées et peine à remobiliser un groupe toujours aussi fragile.
Battu par Troyes (0-1), samedi, le FCGB s'est pris les pieds dans le tapis face à Quevilly-Rouen (3-2), mardi. Une dernière rencontre durant laquelle les Marine et Blanc ont même été menés 3-0 à l'entrée du dernier quart d'heure. Surtout, ce sont deux matchs qu'ils ont terminés à dix contre onze, preuve d'un manque de lucidité. Une mauvaise série qui bloque Bordeaux à la 17e place, synonyme de relégation virtuelle en National.
«Le match de ce soir comme les résultats depuis le début de la saison ne sont pas à la hauteur, ni de l'histoire du club, ni du soutien des supporters, ni des moyens qui ont été mis pour redresser le club et lui redonner l'ambition qu'il mérite» , a fait savoir le propriétaire du club aquitain, Gérard Lopez, prêt à effectuer «tous les changements qu'il jugera nécessaires» . Le plus vite sera le mieux pour éviter la catastrophe alors que Bordeaux retrouvera Saint-Étienne, dans dix jours.
Le classement de Ligue 2 (au 06.12.2023)
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