Ouf ! Virtuellement éliminé à la mi-temps, le Paris Saint-Germain s'est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions en arrachant un nul à Dortmund (1-1) mercredi. Un soulagement pour le club de la capitale et ses supporters. Mais ce scénario ne suffit pas au bonheur de Kylian Mbappé. Hier soir, l'attaquant parisien n'a pas du tout apprécié l'attitude de son équipe en fin de match.
On joue la 88e minute et le score est à 1-1 lorsque Luis Enrique s'entretient quelques secondes avec Achraf Hakimi. Après cet échange, le latéral droit demande à ses coéquipiers de calmer le jeu. On comprend que l'entraîneur parisien a annoncé à son défenseur que le Milan AC venait de prendre l'avantage à Newcastle (2-1), un résultat qui qualifiait Paris avec un nul en Allemagne.
L'agacement de Mbappé
A l'autre bout du terrain, Mbappé ne cache pas son incompréhension face aux consignes de son coach et de son coéquipier. L'international français veut marquer, assurer la qualification et la première place du groupe avec une victoire. Il sait aussi que se qualifier par la petite porte, à la deuxième place du groupe, offrira un tirage au sort plus difficile à son équipe (lire ici). Jusqu'au coup de sifflet final, le Tricolore a donc manifesté son agacement, à travers des gestes de dépit.
«L'objectif était de gagner notre match, a assuré Luis Enrique. On l'a dit et répété à la pause pour éviter le désastre. Mais à la 85e minute, on s'est rendu compte que Milan gagnait et que cette victoire nous qualifiait. C'est ce qui compte. J'ai demandé plus de contrôle et de prendre moins de risques mais que si on pouvait gagner, il fallait le faire. Finir deuxième dans un tel groupe, je suis content.»
Mbappé boudeur
Mbappé, lui, n'était pas content. Peut-être parce qu'il a jugé ce choix comme un manque d'ambition pour une équipe parisienne qui a bouclé, avec 8 points, la plus mauvaise phase de groupes depuis l'arrivée de QSI en 2011. En tout cas, il a longtemps ruminé et n'a pas manifesté de joie au coup de sifflet final. Visage fermé, le champion du monde 2018 est ensuite passé en coup de vent en zone mixte pour monter en premier dans le bus de l'équipe, et y est resté tout seul pendant de longues minutes.
«C'est normal que les joueurs soient frustrés, on a eu 5 occasions de marquer, 5 occasions ! On serait un peu stupides de prendre un but à la 85e minute. Quand un joueur est frustré, c'est mon rôle de gérer cette prise de risque, cette tension» , a commenté Luis Enrique. Cette gestion de l'Espagnol, on l'aura compris, n'a pas plu à la star offensive du PSG. L'avenir, en février et mars prochains, dira si l'ancien Monégasque a eu raison de s'agacer.
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