le 28/12/2023 à 21h15

Allemagne : Kimmich, Gündogan, la mentalité, les primes... Les réponses musclées du vice-président de la fédération

Ralph-Uwe Schaffert avait des choses à dire...
Hôte du prochain Euro, l'Allemagne se retrouve dans le flou en raison des résultats très décevants depuis plusieurs mois. La faute aux joueurs ? Pour le vice-président de la fédération, Ralph-Uwe Schaffert, oui. Les milieux de terrain Joshua Kimmich Ilkay Gündogan ont d'ailleurs été sérieusement secoués par le dirigeant de la DFB.

L'Allemagne peut-elle remporter un quatrième championnat d'Europe des nations en 2024 ? A l'heure actuelle, la réponse serait plutôt négative tant la Nationalmannschaft est loin du niveau attendu malgré l'arrivée récente de Julian Nagelsmann. Et pourtant, la formation quadruple championne du monde va vite devoir se redresser pour éviter la désillusion à domicile.

Schaffert nostalgique des grognards

Pour cela, il faudra réaliser les bons ajustements. Pour le vice-président de la fédération, Ralph-Uwe Schaffert, il faut même effectuer un nettoyage en profondeur afin d'avoir les moyens de ses ambitions. «Il serait temps de changer radicalement l'équipe» , a d'abord indiqué l'homme de 67 ans pour le Hannoversche Allgemeine Zeitung et la Neue Presse.

«Aujourd'hui, je ne peux pas citer un joueur majeur de l'équipe nationale qui est le patron dans son club en Bundesliga. On n'a peut-être plus seulement besoin de joueurs doués, mais plutôt de joueurs prêts à retrousser leurs manches. J'ai le sentiment que certains joueurs pensent pouvoir réussir en jouant à 85% de leurs capacités» , a poursuivi l'ancien magistrat.

Kimmich et Gündogan prennent cher

Schaffert vise-t-il un joueur en particulier ? Oui. Joshua Kimmich et Ilkay Gündogan, surtout. «Kimmich ? Il n'est plus présent sur le terrain, mais il ne l'est plus aussi après le match. Et il y a probablement des raisons à cela. Il se cache» , a taclé le second de la DFB. «Gündogan ? Il est fort en club mais avec la sélection, on se demande s'il n'a pas envoyé son frère jumeau en moins talentueux.»

«Je ne comprends pas» , a insisté l'homme d'affaires, qui n'a pas hésité à mettre les joueurs face à leurs responsabilités. «En termes de potentiel, nous pouvons aller loin. Mais les exigences et les attentes sont si loin de la réalité aujourd'hui. C'est absolument inexplicable pour moi. Je ne pense pas que ce soit la faute de l'entraîneur» , a martelé Schaffert.

La question des primes vite expédiée

Au cas où s'ils n'avaient pas compris le message, le membre de la DFB en a rajouté une couche sur la mentalité des joueurs actuels, notamment concernant les primes de participation aux tournois. «Pour un joueur qui a gagné 20 M€ au cours des cinq dernières années, quelques millions de plus ne devraient plus avoir d'importance. Mais ils pensent différemment» , a-t-il ruminé.

«Pourquoi quelqu'un qui gagne 18 M€ par an au Bayern Munich doit obtenir un bonus à la Coupe du monde ? N'est-ce pas une récompense suffisante pour dire : 'je vais devenir champion du monde' ?'C'est un honneur de jouer pour l'Allemagne. Aujourd'hui, j'ai le sentiment que c'est en grande partie un honneur fardeau» , a terminé Schaffert. Voilà qui est dit.

Que pensez-vous des propos de Ralph-Uwe Schaffert ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Youcef Touaitia, le 28/12/2023 à 21h15
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