Milieu de terrain intelligent, Catalan, pur produit du FC Barcelone... Xavi partage de nombreux points communs avec Pep Guardiola. Mais pour être un coach de renom comme son aîné, le jeune entraîneur va devoir parcourir du chemin. Beaucoup de chemin. Son aventure au sein de son club de toujours prend d'ailleurs une drôle de tournure.
Un titre ou un départ
En effet, le champion du monde 2010 se retrouve sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines en raison des résultats poussifs des Blaugrana. En plus d'occuper la 3e place de Liga à 8 points du surprenant leader, Gérone, Barcelone a pris une énorme claque contre le Real Madrid (1-4), dimanche, en finale de la Supercoupe d'Espagne. Une humiliation pour le pensionnaire du Camp Nou qui va avoir du mal à faire mieux que la saison passée, lors de laquelle il avait remporté ces deux titres. Un titre, c'est précisément ce que devra gagner Xavi pour rester sur le banc.
«Cela a toujours été l'objectif et je l'ai dit. Quand ils m'ont recruté, ils m'ont demandé d'être dans le TOP 4 et nous l'avons fait. L'année dernière, l'objectif était de remporter la Liga et la Supercoupe. Cette année, l'objectif est de remporter des titres importants : la Coupe du Roi, la Liga ou la Ligue des Champions. Si les objectifs ne sont pas atteints, je serai le premier à dire que je ne les ai pas atteints et je partirai» , a souligné le quadruple vainqueur de la Ligue des Champions en conférence de presse avant le 8e de finale de Coupe du Roi contre Unionistas de Salamanca (D3 espagnole), ce jeudi (19h30).
Le vestiaire méfiant
«C'est ma réalité. Je pense que nous sommes beaucoup plus proches du succès que de la défaite. Malgré la défaite en Supercoupe, je pense qu'on est plus proches de la victoire. Je ne contrôle pas ce qui se passe à l'extérieur» , a insisté Xavi, confiant quant à sa capacité pour remobiliser son groupe. «J'ai toujours assumé nos objectifs. Le premier cette année était d'être en 8es de finale de la Ligue des Champions et il a été atteint. S'ils ne sont pas atteints cette année, nous rentrerons chez nous, mais comme c'est le cas pour tous les entraîneurs, ça ne change pas avec moi.»
Même s'il a été publiquement conforté par son directeur sportif, Deco, après le revers face à la Maison Blanche, le technicien de 43 ans, sous contrat jusqu'en juin 2025, n'aurait pas le soutien total de son vestiaire. ESPN précise que les doutes de certains joueurs sont antérieurs à la correction subie face aux Merengue. Les mécontents reprochent à l'ancien milieu de terrain ses critiques sur leur manque d'adaptation au style de jeu barcelonais, ainsi qu'une indulgence à l'égard de certains joueurs en méforme. Un climat de défiance peu propice à un redressement nécessaire pour ne pas tout perdre dans les semaines à venir.
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