le 07/02/2024 à 12h50

Foot amateur : une bagarre générale éclate en R3, Palmieri agressé

Palmieri et son équipe ont été au coeur d'une violente bagarre...
Dimanche, un match de Régional 3 entre l'AS Cargèse et le FC Lupinu de Julian Palmieri a totalement dégénéré. L'entraîneur de l'équipe visiteuse a fini à l'hôpital.

Une faute banale, et tout est parti en vrille. Dimanche, lors d'un match de Régional 3 a priori anodin entre les équipes corses de l'AS Cargèse et du FC Lupinu, une violente bagarre a éclaté.

«Le stoppeur de mon équipe empêche l'attaquant de Cargèse de se retourner, sans tacler. L'arbitre siffle faute. Quand notre joueur se replace, le numéro 8 de Cargèse se met en travers de son chemin et lui donne un coup d'épaule. Notre stoppeur a réagi par un coup de pied et c'est parti en pugilat», resitue Julian Palmieri, désormais joueur de Lupinu, dans les colonnes du journal L'Equipe.

10 jours d'ITT pour le coach de Lupinu

Et le pugilat général a démarré, témoigne le défenseur de 37 ans. «Ils se sont mis à quatre ou cinq pour le rouer de coups. Quand j'arrive en courant de l'autre côté du terrain, j'écarte les bras entre les Blancs, les joueurs de Cargèse, et les Noirs, nous, en pensant que c'est fini. Mais j'en prends une dans la bouche. Puis ils s'y sont mis à deux, trois, quatre, cinq sur moi. J'en repousse un, deux, mais je ne suis pas Superman. Je me suis mis en boule pour encaisser les coups. Mon entraîneur a couru pour venir se mettre entre eux et moi. Et c'est reparti fort. Le 8, encore lui, lui met une droite. Mon entraîneur tombe et le 2 lui met une reprise de volée dans la tête. Heureusement, notre gardien s'est jeté sur lui en protection. Quand ils ont vu notre entraîneur à terre, ils ont compris leur erreur. Tout le monde a eu soudain peur et s'est arrêté. Le délégué a dit stop et on est rentrés aux vestiaires», raconte le joueur formé au SC Bastia.

Si le natif de Lyon s'en est sorti avec une lèvre gonflée, son coach s'en est moins bien tiré. «Il s'est réveillé dans le camion des pompiers. Il était inconscient sur le terrain. (...) Nous l'avons rejoint à l'hôpital et attendu pendant deux heures. Mais comme les médecins craignaient une commotion cérébrale, ils l'ont gardé en observation jusqu'à lundi matin. Je suis allé le voir chez lui. Il a la marque des crampons dans le dos et il ne peut plus bouger. Il s'est vu prescrire dix jours d'ITT», explique l'auteur de l'incroyable reprise de volée, avec Bastia face au Paris Saint-Germain (4-2), un soir de janvier 2015.

Une banderole marrante avant le match

Pourtant, rien ne semblait présager une querelle de la sorte. L'ex-défenseur de Lille a même souligné l'aspect bon enfant de l'avant-match, puisqu'il a été accueilli avec une banderole amusante où il était inscrit : «O Palmieri, passer de la L1 à la R3, de ta carrière, t'en penses quoi ?» Il s'agit d'une référence à un supporter du Gazélec Ajaccio qui, en décembre 2015, à l'arrivée du car de l'Olympique Lyonnais, avait fait le buzz en interpellant le défenseur des Gones Rafael de la sorte : «Oh Rafael, passer d'Old Trafford à Mezzavia, t'en penses quoi de ta carrière ?»

«Je me suis pris en photo devant, je l'ai postée sur mes réseaux sociaux et je suis allé boire un café avec les supporters de Cargèse à la buvette, avant le match. Je leur ai dit : 'Bien joué les gars. C'est rigolo.' J'ai été chambré par le public du Parc des Princes et du Stade Vélodrome. Ce n'est pas celui de Cargèse qui va me faire sortir de mon match» , a relativisé Palmieri, qui aurait sans doute espéré en sortir sans mésaventure à raconter.

La banderole des supporters de l'AS Cargèse pour Julian Palmieri

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Par Clément Barbier, le 07/02/2024 à 12h50
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