«Il fallait faire plus, jouer avec nos armes, sortir le ballon et avoir de la personnalité. On l'a fait en seconde période.» Après la victoire contre la Real Sociedad (2-0), mercredi en 8e de finale aller de la Ligue des Champions, Luis Enrique a reconnu que son Paris Saint-Germain n'avait pas joué comme il l'espérait lors de la première période.
Très agacé par le premier acte produit par son équipe, dominée dans le duel et dans le jeu par les Basques, l'entraîneur parisien a poussé un coup de gueule dans le vestiaire à la mi-temps pour recadrer ses joueurs (lire ici). L'Espagnol a aussi procédé à un changement tactique en inversant les positions de Fabian Ruiz et de Vitinha au milieu de terrain. Une modification qui a eu son importance dans la suite de la rencontre.
Vitinha plus à l'aise que Ruiz en sentinelle
En première période, Luis Enrique avait installé Ruiz en sentinelle au détriment de Manuel Ugarte. L'idée était de profiter de la taille de l'ancien Napolitain sur les longs ballons adverses et de sa qualité technique pour assurer la relance sous pression. Ce choix n'a pas payé. L'Espagnol a été bougé physiquement et n'est jamais apparu comme un relai fiable dans l'entrejeu. En plaçant Vitinha dans ce rôle, les choses ont changé pour Paris.
Plus mobile et adroit dans les petits espaces, le Portugais est parvenu à casser le pressing basque et à créer des décalages par la passe. Un cran plus haut Ruiz s'est, lui, senti plus à l'aise. C'est d'ailleurs sa passe vers Bradley Barcola qui amène le second but parisien. Le choix du coach parisien n'a pas été le bon au coup d'envoi, mais il a su s'adapter pour changer les choses à la mi-temps. Heureusement pour le PSG, ce n'était pas trop tard puisque le score était toujours à 0-0.
Beraldo, un choix étonnant
En revanche, Luis Enrique a continué de faire confiance à Lucas Beraldo au poste de latéral gauche après la pause. L'Espagnol a surpris son monde en titularisant le jeune Brésilien, arrivé cet hiver, à la place de Lucas Hernandez dans le couloir gauche de la défense parisienne. Un pari en partie raté. Face à la vivacité de Takefusa Kubo, il a énormément souffert. Il est aussi apparu peu fiable dans la relance sous pression, perdant de nombreux ballons en première période.
Ce choix interroge. Le Français souffrait-il d'une gêne musculaire, comme cela a circulé avant le coup d'envoi ? «Non, il n'y avait aucun problème physique» , a assuré son coach. Ce dernier voulait-il préserver l'ex-Munichois, sous le coup de suspension ? En tout cas, il l'a fait entrer à la 72e minute. «J'aligne les 11 joueurs que je considère les meilleurs pour débuter un match. Si on me demande de recommencer, je vais choisir les mêmes joueurs» , a assumé Luis Enrique. S'il s'agit seulement d'un choix tactique, reste à voir comment Hernandez va vivre cette décision. Les prochains choix à ce poste seront observés avec attention.
+ Le Débrief du match et les NOTES des joueurs.
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