Les Bleues ont bien choisi leur moment pour remporter leur toute première confrontation contre l'Allemagne (2-1) en match officiel.
Vendredi, en dominant la Mannschaft, l'équipe de France féminine s'est qualifiée pour la finale de la Ligue des Nations, en battant le record d'affluence pour un match des Françaises, hors tournois majeurs, au Groupama Stadium (30 267 spectateurs).
Fin de la malédiction ?
Ce tout premier trophée, les coéquipiers d'Eugénie Le Sommer peuvent presque l'effleurer. Il serait même mérité pour une sélection qui a subi tant de désillusions ces dernières années. Si l'on remonte le temps, cela donne : une défaite aux tirs au but contre l'Australie (0-0, 6-7 t.a.b.) en quarts de finale du dernier Mondial en août 2023, un revers d'une courte tête contre l'Allemagne (1-2) en demi-finales de l'Euro 2022, idem contre les Etats-Unis (1-2), en quarts, lors de la Coupe du monde en France en 2019.
Mais les plus gros regrets sont légèrement plus lointains. Les Tricolores étaient passées à un souffle d'éliminer les Allemandes (1-1, 4-5 t.a.b.) en quarts de finale du Mondial 2015, après une prestation convaincante et de grosses occasions manquées. Et que dire alors des Jeux olympiques 2012, lors desquels la France a manqué la finale d'un rien en chutant contre le Japon (1-2), avant de rater la médaille de bronze en perdant de manière invraisemblable contre le Canada (0-1) après une domination époustouflante.
Un premier titre face aux championnes du monde ?
De là à ce que l'équipe de France féminine décroche enfin le premier trophée de son histoire, la marche est encore très haute. Parce que Kadidiatou Diani et Sakina Karchaoui, buteuses vendredi, ainsi que leurs équipières, devront pour cela faire tomber l'Espagne, à Séville, mercredi prochain. Et que la Roja est tout simplement ce qui se fait de mieux en matière de sélection chez les femmes. Championne du monde cet été malgré un tournoi mouvementé, la formation ibérique ne s'est pas laissée perturber non plus par la polémique post-sacre et cette fameuse affaire du baiser forcé, de l'ex-président de la Fédération Luis Rubiales à l'attaquante Jennifer Hermoso, qui avait poussée la quasi intégralité de l'équipe à se mettre un temps en retrait.
Vendredi, les Espagnoles ont étrillé une bonne équipe des Pays-Bas (3-0) et attendent désormais les Bleues de pied ferme. Mais les Françaises auront du répondant. «C'est un super challenge devant nous qu'il faut relever avec une énorme détermination», a promis le sélectionneur tricolore Hervé Renard en conférence de presse. Ses joueuses ne le prendront pas comme cela, mais il s'agit d'une mise en jambes parfaite avant les Jeux olympiques de Paris, où l'objectif annoncé par la Fédération Française de Football est la médaille. On se doute que sa bande ne se satisfera pas d'un autre métal que l'or. Mais en attendant, il y a un premier trophée à remporter...
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