Nommé sélectionneur de l'Italie en août dernier, Luciano Spalletti n'a dirigé que trois rassemblements : un premier en septembre, puis un autre en octobre et enfin un dernier en novembre.
Ce n'est pas beaucoup, mais pourtant suffisant pour pointer des écarts de conduite inadéquats avec la pratique du sport de haut niveau, selon l'ancien entraîneur de Naples.
Les soirées jeux vidéo, c'est non
Le champion d'Italie 2023 sur le banc des Partenopei n'a visiblement pas apprécié les soirées à rallonge passées devant les écrans, surtout les veilles de match, par certains de ses joueurs. Dans un entretien publié par La Gazzetta dello Sport ce samedi, le manager de 64 ans a clairement noté un fossé temporel entre lui et ses plus jeunes éléments.
«Vous venez en équipe nationale pour gagner l'Euro, pas pour gagner à Call of Duty. J'ai parlé de jeux vidéo parce qu'il y avait des choses que je n'aimais pas. Si la modernité consiste à jouer à la Playstation jusqu'à 4h du matin alors qu'il y a un match le lendemain, alors cette modernité n'est pas bonne. Nous vivons dans un monde qui n'incite guère à travailler dur et à transpirer : les jeunes d'aujourd'hui préfèrent mettre une photo sur Instagram avec leurs cheveux coiffés plutôt que de baisser la tête et de pédaler», a sermonné Spalletti.
Le mythique slogan des All Blacks
Un avertissement qui sonne comme un rappel à l'ordre général, à moins de quatre mois de l'Euro en Allemagne où la Nazionale est attendue au tournant. Après avoir raté sa qualification à la Coupe du monde 2022, le champion d'Europe en titre doit redorer son image sur la scène internationale. Et cela passe par des valeurs, qu'a exposées l'ex-coach de l'AS Rome avec une certaine virilité.
«Cette mentalité, ce ne sont pas les valeurs que mon Italie doit transmettre. Les Italiens réclament une équipe nationale dure à cuire et responsable, solide et audacieuse. (...) Parce qu'en équipe nationale, on doit rester sur le droit chemin. On se concentre, on ne plaisante pas. Je répète le slogan des All Blacks : 'pas de tête de b*te ici'.» On imagine évidemment que certains se sont reconnus à travers ces mots. Ambiance.
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