Pablo Longoria a été ramené à la dure réalité. Alors qu'il se pensait intouchable après son passage à la direction sportive et un début de mandat solide à la présidence de l'Olympique de Marseille, l'Espagnol a payé au prix fort sa politique de recrutement très floue. Outre des erreurs sur certains joueurs, le jeune dirigeant n'a pas eu le nez creux sur les choix pour son banc de touche.
Marcelino, un premier coup derrière la tête
Six mois après le départ de Marcelino, qui a depuis rebondi à Villarreal, l'homme de 37 ans est revenu sur cet épisode marquant. «J'ai rencontré les groupes ultras puis j'ai expliqué à Marcelino comment s'était déroulée la rencontre que j'ai eue avec eux. Je comprends que c'était une situation difficile à accepter pour lui. Je comprends sa position après son départ, mais pour moi à ce moment-là, je ne pouvais pas donner la priorité à ma position personnelle avec lui» , a révélé le principal intéressé à Relevo.
Pour Longoria, la conscience professionnelle se devait de prendre le dessus malgré son engagement auprès du technicien espagnol, avec lequel il a une relation privilégiée. «J'ai plutôt essayé de m'en détacher et de me concentrer sur tout ce sur quoi j'avais fait jusqu'à présent. Je ne pouvais pas partir et abandonner tout ce que j'essaie de construire, mais plutôt essayer de changer la situation et de faire fonctionner le club. Après cela, notre relation personnelle et professionnelle est restée intacte» , a poursuivi l'Ibère.
Gattuso, un moment difficile pour Longoria
Pour oublier Marcelino, Longoria a finalement choisi de miser sur Gennaro Gattuso. Une décision qui n'a là-aussi pas porté ses fruits. Forcément, la séparation forcée avec le champion du monde 2006 lui a mis un nouveau coup derrière la tête. «Cela a sûrement été l'un des moments les plus compliqués de mon parcours professionnel. C'est une personne pleine de valeurs, c'est une personne qui partage avec moi la passion de ce sport. Cela m'a fait beaucoup de mal sur le plan personnel» , a admis le businessman passé par la Juventus.
«Avec Marcelino aussi, émotionnellement, c'était très compliqué. En plus d'être mon ami, je crois en sa valeur professionnelle et je voulais vraiment que notre relation fonctionne. J'avais cette proximité avec Marcelino et Gattuso donc prendre la décision de me séparer d'eux était quelque chose de très difficile sur le plan personnel, mais quand on est président, il faut mettre tout ça de côté» , a toutefois concédé Longoria, qui a délégué le choix Jean-Louis Gasset à son nouveau bras droit, Mehdi Benatia. Une option pour le moment payante.
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