La grande Allemagne est-elle de retour ? A ce stade, il semble prématuré de l'affirmer tant la Nationalmannschaft, après une longue période difficile, doit encore prouver dans une grande compétition.
Néanmoins, la prestation des Allemands en amical face à la France (2-0) samedi a pu apporter de sérieux motifs de soulagement au sélectionneur Julian Nagelsmann et à sa Fédération.
L'Allemagne a surclassé la France
L'impact, les intentions et l'élaboration du jeu… L'Allemagne a surclassé le vice-champion du monde en titre dans tous les domaines. «On n'y était pas, c'est évident avec ce que demande un match de haut niveau comme celui d'aujourd'hui (samedi) et ce qu'ont proposé les Allemands. (…) Dans l'engagement, l'agressivité, on était en-dessous», a résumé le sélectionneur français Didier Deschamps sur TF1. Le milieu Aurélien Tchouaméni se trouvait sur la même longueur d'onde. «Je pense qu'on s'est fait surclasser dans tous les compartiments du jeu, on n'a pas réussi à appliquer notre plan de jeu. On a affronté une très belle équipe mais on se doit de faire mieux tous, individuellement, mais aussi collectivement», a souligné le Madrilène.
Cette Allemagne dite malade a fait forte impression. Alors qu'elle avait terminé 2023 par deux défaites contre la Turquie (2-3) puis l'Autriche (0-2) en novembre, la Mannschaft a démarré 2024 transfigurée. Une prestation particulièrement encourageante qui renforce le crédit de Nagelsmann avant un tournoi décisif. «Un grand bravo à l'équipe, c'était très bien. Les 25 premières minutes ont été très bonnes et peut-être que nous aurions pu marquer un but de plus. Nous nous sommes ensuite encore améliorés après la pause et avons eu trois ou quatre autres très bonnes occasions. (…) Je suis très satisfait», a apprécié le coach allemand en conférence de presse.
Nagelsmann, des choix payants
Après avoir tâtonné avec un seul succès glané lors de ses 4 premiers matchs en tant que sélectionneur, le technicien de 36 ans va quitter le territoire français rempli de certitudes. Le retour de Toni Kroos en sélection a par exemple porté ses fruits, tant l'association du Madrilène avec le rugueux Robert Andrich a fonctionné. Dans l'entrejeu, l'absence de Leon Goretzka, non convoqué, qui prêtait à polémique semble déjà oubliée. Et que dire de l'association des deux phénomènes Florian Wirtz et Jamal Musiala aux avant-postes ?
Face à la France, le premier, dans une forme étincelante avec le Bayer Leverkusen, n'a eu besoin que de 7 secondes pour s'illustrer en marquant d'une frappe lointaine après une belle combinaison sur l'engagement. Le second, intenable et très mobile, a causé de nombreux maux à la défense française et éliminé Brice Samba avant de servir Kai Havertz sur le second but de son équipe. Avec onze changements opérés par rapport au dernier rassemblement et le fait de se priver de cadres comme Goretzka donc, Serge Gnabry, Mats Hummels et Niklas Süle, Nagelsmann a su rafraîchir son groupe. Et le résultat est donc prometteur avant un été déterminant.
Pensez-vous que l'Allemagne se pose en favori pour l'Euro 2024 ? Pensez-vous que les Allemands étaient réellement supérieurs aux Bleus samedi ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...