le 05/09/2008 à 18h10

Blanc garde les Bleus en tête

Laurent Blanc n'a pas fait une croix sur l'idée d'entraîner un jour l'équipe de France. Alors que les Bleus débutent samedi leur phase de qualification pour le Mondial 2010, l'actuel entraîneur des Girondins de Bordeaux rappelle son ambition et ne se prive pas pour critiquer au passage la gestion de l'équipe nationale par la DTN.

Le Président porte mieux que jamais son surnom. Dans un long entretien au mensuel So Foot, Laurent Blanc (42 ans) évoque longuement l'équipe de France, sujet qui lui est cher. L'actuel entraîneur des Girondins de Bordeaux revient notamment sur l'épisode de la succession de Jacques Santini, à l'été 2004. Pressenti pour succéder à ce dernier à la tête des Bleus, Laurent Blanc fut écarté au profit de Raymond Domenech. Blanc confirme avoir cru en ses chances à l'époque, alors qu'il n'avait jamais connu la moindre expérience dans le management. «On m'a dit : 'prépare toi'. A la fédération, hein. Donc à un moment, vous vous dites : 'Je vais le préparer, mon sac'.» Et l'ancien libéro de rappeller qu'il «a toujours été chaud» pour le poste.

La DTN sur la sellette

Laurent Blanc ne se prive pas pour critiquer le mode de désignation du sélectionneur national : «Le cheminement est toujours le même : (il) sort de la DTN. Ce n'est pas que le système est bloqué, c'est qu'il est ce qu'il est : à revoir. Il n'y a que nous qui agissons comme ça. On ne pourra pas continuer éternellement comme ça… En Angleterre, ils ne s'inquiètent pas de la filière, poursuit Blanc, commentant la gestion de la sélection aux Trois Lions. T'as des résultats, tu continues. Tu n'en as pas, tu t'arrêtes» .

Dans le même entretien, le coach à la touillette apporte un démenti catégorique à l'idée selon laquelle les anciens de 1998 forment un lobby, qui a échoué dans la course à la succession dans la foulée de l'Euro. «On a une chance extraordinaire, c'est que notre génération a le loisir de faire ce qu'elle veut : nos carrières nous ont amené beaucoup de sécurité financière.» A titre personnel, Laurent Blanc nie toute amertume et déclare avoir «pris une voie parallèle, parce que sélectionneur et entraîneur, ce n'est pas pareil.» Il faut un temps pour chaque chose…

Par Patrick Juillard, le 05/09/2008 à 18h10
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