Le match Autriche-France fait la une de tous les journaux ce matin. Nombreux sont ceux à mettre l'accent sur l'incroyable revers subi par les Bleus face à un adversaire de second rang. L'Equipe met en une «Sans défense» , soulignant ainsi l'incroyable naïveté défensive affichée par les tricolores à Vienne. Le Parisien verse dans le fatalisme en titrant «Ca ne pouvait pas plus mal débuter pour les Bleus» . Du côté de Libération, on n'hésite pas à parler de «cuisante défaite» et d'une «véritable déroute» pour les hommes de Raymond Domenech. Pour Le Figaro, «la France touche le fond» , et les Français «ne sont même pas sur la lancée de l'Euro» , ils sont carrément «en pleine régression» . C'est peut-être Le Monde qui évoque le mieux la défaite de l'équipe de France, en évoquant «l'humiliation» subie par les Bleus en Autriche, face «à un adversaire qui ne les avait plus battus depuis 1970» .
«Mexès a bu le calice jusqu'à la lie»
Avant de se pencher sur le sort de Raymond Domenech à la tête des Bleus, la prestation de la défense tricolore à Vienne, et en particulier celle de Philippe Mexès, fait les choux gras de la presse ce dimanche matin. Pour L'Equipe, «la défense de l'équipe de France, son vieux fonds de commerce, a été noyée dans le tourbillon de la défaite» . Le Monde n'hésite pas à pointer du doigt la prestation du défenseur romain qui, «pour son premier grand match avec les Bleus, a sombré» , «buvant même le calice jusqu'à la lie» en concédant le penalty en fin de match. Mais Le Monde fait preuve de clairvoyance en ajoutant que «les partenaires de Mexès n'ont guère fait mieux» . Quant au Figaro, il n'hésite pas à qualifier le défenseur incriminé sur deux buts autrichiens de «lutteur, digne de la prestation des frères Guénot, médaillés aux derniers Jeux Olympiques» . Mais le quotidien rejette la faute aussi sur le milieu de terrain tricolore, où, avec «l'absence de Patrick Vieira, plus personne ne fait le piston entre la défense et l'attaque» .
«La qualification est déjà menacée»
Avec cette cuisante défaite, la presse s'interroge déjà sur la présence ou non de l'équipe de France en Afrique du Sud en 2010. «La qualification est déjà menacée» , avance L'Equipe, qui n'hésite pas à souligner «l'avenir incertain de Raymond Domenech, sur lequel l'étau se resserre de jour en jour» . «L'affaire n'est certes qu'à ses prémices, mais elle s'esquisse bien mal» pour Le Parisien. Quant au sélectionneur national, il voit «sa marge de manoeuvre se réduire comme peau de chagrin» . Le Figaro s'en prend aussi à l'attitude de Domenech, qui «s'est défilé après la rencontre» , au contraire d'un «Thierry Henry venimeux» , soulignant ainsi «un manque de cohérence manifeste en équipe de France» . Pour Libération, «cette défaite fragilise évidemment la position de Raymond Domenech après le fiasco de l'Euro» . Le quotidien pose même déjà la question de son successeur à la tête de l'équipe de France : «Boghossian, qui a intégré le staff mais n'a jamais entraîné» , ou «Deschamps, jugé indépendant, mais qui a eu des résultats avec Monaco et la Juventus» ?
En conclusion, c'est peut-être Le Parisien qui résume le mieux la soirée et la vérité qui découle de cette défaite subie par l'équipe de France en Autriche : «La vérité est là . Cruelle. Les Bleus sont devenus une équipe terriblement ordinaire qui a absolument besoin du ciment d'une victoire pour entretenir l'illusion d'un destin moins contrari酻