le 06/10/2008 à 10h04

Où va le football français ?

Le ballon ne tourne pas rond en France. La crise couve à tous les étages et les résultats décevants ne suffisent plus à la masquer. Les problèmes en tous genres s'empilent pour former un noeud quasi-impossible à défaire. Bilan express de l'état du football français.

La grève plane sur la Ligue 1, Michel Platini attaque Arsène Wenger, Zinedine Zidane décrédibilise Jean-Pierre Escalettes qui se joue du «clan 98» , Jérôme Rothen et Besma Lahouri égratignent le mythe… Les guéguerres intestines tombent plutôt mal quand dans le même temps le football français traverse une crise aigüe. Le niveau de la L1 est spectaculairement bas à quelques quarts d'heure près, les arbitres sont régulièrement cloués au pilori, aucun club français ne peut gagner une coupe européenne (0,3 points par match en C1 cette saison), les Bleus ont pris une douche en Suisse et pire, ne font plus rêver, Domenech est devenu l'ennemi public numéro un (sans doute un brin exagéré pour un sélectionneur non responsable de son maintien en poste), Escalettes le numéro 2, Thiriez le numéro 3.

Retour à la case départ

L'audience d'Orange TV est ridicule, les stades français sont obsolètes excepté celui qui n'accueille aucun club, les meilleurs joueurs français ne sont guère revenus, les meilleurs jeunes partent de plus en plus tôt, le septuple champion de France en titre n'a toujours pas gagné la reconnaissance du grand public, le PSG n'est pas près de gagner le championnat, l'OM n'a plus gagné de titre depuis quinze ans… La coupe déborde à gros bouillons. Comment le football français en est-il arrivé là ? A côté, la crise financière mondiale fait pâle figure. Blague à part, n'est-il pas temps de déclarer un grenelle du football en France ?

Ou cette désagréable impression que le football français est retombé aussi bas qu'avant ses plus belles victoires, celles de 1993 avec l'OM et 1998 avec les Bleus. Que les clubs tricolores entrent de nouveau sur le terrain avec ce sentiment d'infériorité bien connu, qui les pousse à l'exploit dès lors qu'ils se frottent aux écuries anglaises, italiennes, espagnoles et allemandes. Un retour à la case zéro en somme, comme si le passage sur les terrains de la génération Deschamps – Zidane n'avait été qu'une éclipse du brouillard recouvrant le ballon rond hexagonal. Une victoire de l'équipe de France en Roumanie samedi sera la bienvenue pour ne pas sombrer complètement dans le marasme.

Par Nicolas Lagavardan, le 06/10/2008 à 10h04
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