le 08/10/2008 à 15h50

Escalettes joue la montre

Le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes tente de promouvoir l'apaisement face aux menaces de grève des footballeurs. Sur le terrain pourtant, la tension monte. Rien n'indique aujourd'hui qu'une telle ligne attentiste, dans la droite ligne des propos du ministre Bernard Laporte, puisse prévaloir.

Alors que la menace d'une grève des footballeurs se précise, le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes tente de promouvoir le dialogue, entre les présidents de club, représentés par l'UCPF et l'UNFP, qui défend les intérêts des joueurs. «A l'heure où la crise financière menace le bon fonctionnement de l'économie mondiale, y compris le financement stable des grands clubs, le football professionnel français ne peut pas s'offrir le luxe de s'enliser dans un conflit dur, qui n'est à la base qu'un conflit de pouvoir au demeurant incompréhensible par le commun des amateurs de football» , écrit le président de la Fédération dans un communiqué.

Il est urgent d'attendre...

Jean-Pierre Escalettes conclut en lançant un appel. «Je demande donc à toutes les parties de faire le choix de l'esprit de responsabilité et de poursuivre le dialogue sur la base de la solution que le ministre a proposée.» Dimanche, Bernard Laporte avait déclaré comprendre les intentions des présidents de clubs, désireux d'avoir la majorité absolue (14 voix sur 25) au conseil d'administration de la LFP, mais avait jugé peu opportun de procéder dès aujourd'hui à une telle réforme. Il est urgent d'attendre : telle est l'idée des autorités.

Du côté des principaux intéressés, à savoir les clubs et les joueurs, rien n'indique aujourd'hui que l'apaisement prévale. L'Olympique de Marseille a jeté de l'huile sur le feu, en empêchant les représentants de l'UNFP, qui souhaitaient s'entretenir avec les joueurs olympiens, d'accéder à la Commanderie. Et les joueurs affichent leur détermination, à l'image de Sammy Traoré, délégué UNFP au PSG. «On voit que le ton monte petit à petit alors je ne vois pas comment ne pas y aller, en tout cas aujourd'hui. Les présidents pensent que nous ne serons pas solidaires, ils nous prennent à la légère mais on ne lâchera pas !» , a assuré le défenseur.

Par Patrick Juillard, le 08/10/2008 à 15h50
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