A 21 ans seulement, Hatem Ben Arfa compte déjà six sélections en équipe de France. Mais à l'image de Samir Nasri, le milieu de terrain de l'Olympique de Marseille est loin d'être un élément indiscutable des Bleus. En dépit d'un talent indéniable, l'ancien Lyonnais souffre d'une certaine inconstance et d'une image de joueur caractériel, même si lui préfère parler de «fort caractère» . Néanmoins, pour affronter la Roumanie ce samedi à Constanta, match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2010 et décisif pour son avenir à la tête de l'équipe de France, et pour la rencontre amicale face à la Tunisie mardi prochain, Raymond Domenech a décidé de convoquer le Marseillais.
«J'ai un travail de longue durée à effectuer»
Et à en croire les dispositifs tactiques des derniers entraînements des Bleus, Hatem Ben Arfa devrait même occuper le flanc gauche de l'attaque tricolore en Roumanie, Florent Malouda, qui effectue pourtant un très bon début de saison avec Chelsea, payant toujours ses déclarations à l'encontre du sélectionneur. Sans complexe, l'ancien Lyonnais est prêt à saisir sa chance pour marquer les esprits sous le maillot de l'équipe de France. «Il n'y a pas de pression à avoir. Ce sont des défis, des compétitions, c'est tout. Les jeunes comme moi, si on doit faire la différence, on la fera, tant mieux. Et puis, sur un terrain de foot, il n'y a pas d'âge. Ca fait déjà quatre ans qu'on est au plus haut niveau. On doit maintenant s'imposer» , a affirmé Ben Arfa en conférence de presse.
S'il estime qu'il est désormais temps pour lui de s'imposer en équipe de France, le milieu de terrain olympien a tout de même pris le soin d'indiquer qu'il ne revendiquait rien pour l'instant. L'ancien Lyonnais prétend que c'est à lui seul de faire la différence pour gagner définitivement sa place chez les Bleus. «Je ne revendique rien. Je suis sélectionné, c'est tout. Après, le coach fait ses choix. J'ai des ambitions, mais je suis jeune et je sais que j'ai un travail de longue durée à effectuer» , a sagement déclaré celui qu'on taxe pourtant très souvent d'arrogance. Reste maintenant à Ben Arfa à associer les actes à la parole samedi, en Roumanie.