Quatre points pris sur seize possibles, une 25e place synonyme d'élimination virtuelle : la nouvelle formule de la Ligue des Champions ne réussit pas au Paris Saint-Germain pour le moment. Au point de faire craindre chez certains une élimination dès la phase de ligue.
Paris dos au mur
La défaite de mercredi contre l'Atletico Madrid (1-2) a semé le doute sur la suite de la campagne européenne des joueurs de Luis Enrique. D'après les simulations, le PSG devra encore prendre 5 ou 6 points lors des quatre dernières journées pour figurer parmi les barragistes (entre la 9e et la 24e place), alors qu'ils vont se déplacer trois fois (Bayern Munich, Salzbourg, Stuttgart) et recevront Manchester City.
Une élimination dès le premier tour serait une mauvaise publicité pour le PSG qui a décidé depuis cet été, avec le départ de Kylian Mbappé, de mettre fin à l'ère des stars dans la capitale. Amorcée l'été précédent avec les départs de Lionel Messi et Neymar, la nouvelle stratégie parisienne est basée sur une équipe plus collective, plus jeune, avec une véritable identité de jeu. Ce serait aussi un échec pour Luis Enrique, un entraîneur auquel Paris accorde presque tout.
Une confiance totale en Luis Enrique
Depuis son arrivée en 2023, l'Espagnol a les mains libres sur le plan sportif. Il impose sa manière de jouer et dicte les profils de joueurs à recruter. Le bilan de sa première saison, avec un doublé Coupe-Championnat et une demi-finale en Ligue des Champions, a été très apprécié la direction parisienne. Néanmoins, la perspective d'une sortie de route prématurée en C1 pourrait-elle remettre en cause le statut de l'entraîneur parisien ? A priori, non.
Selon L'Equipe, l'état-major maintient sa confiance totale en son coach, dont la prochaine prolongation jusqu'en 2027 n'est pas remise en cause par les derniers résultats européens décevants. Le PSG a redéfini sa stratégie sportive et n'entend pas revoir ses plans aux premières secousses. A Paris comme à Doha, l'ancien entraîneur du FC Barcelone est perçu comme l'homme de la situation et l'entraîneur idéal pour diriger l'équipe après le virage amorcé l'été dernier.
Le PSG se donne du temps
Mais le sera-t-il encore dans le cas d'une élimination européenne dès le mois de janvier ? A Paris, on se dit prêt à «ne pas figurer dans les premiers rangs pendant un certain temps» pour laisser grandir une équipe jeune, indique le quotidien sportif. L'idée est de se donner du temps. C'est aussi le message passé jeudi par Nasser Al-Khelaïfi. Au lendemain de la défaite contre l'Atletico, le président parisien a rendu visite aux joueurs et s'est dit convaincu que le club était dans la bonne direction.
En clair, le PSG est prêt à assumer un déclassement en Ligue des Champions pour construire un projet censé lui permettre de connaître un sacre européen dans les années à venir. Signe que les choses changent à Paris. Au Qatar aussi. Car les exigences à Doha ne sont plus tout à fait les mêmes depuis la Coupe du monde 2022. Les dirigeants qataris ne souhaitent plus investir autant qu'auparavant, ce qui ne signifie pas qu'ils ont abandonné leurs ambitions. Mais le chemin pour y parvenir a changé.
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