Les supporters de l'OM qui ont fait le déplacement à Madrid pour assister au match de Ligue des Champions Atlético-OM (2-1) le 1er octobre n'en peuvent plus de ressasser un périple où ils estiment avoir été maltraités par les forces de l'ordre espagnoles. Pire que tout, «le match de la honte» s'est soldé pour l'un d'eux, Santos Mirasierra, franco-espagnol résidant à Miramas (13), par une détention provisoire à la prison de Soto del Real, à 50 km au nord de Madrid. Le juge visionnera vendredi les images de vidéosurveillance du stade, et estimera en fonction de cela si Mirasierra est bien coupable du chef d'inculpation de «coups et blessures, atteinte à l'ordre public et atteinte à l'autorité» . Le supporter aurait, selon la police espagnole, lancé un siège sur ses représentants.
Lettre ouverte à Sarkozy
Mercredi, les «Ultras de Marseille» ont rédigé une lettre ouverte au président Sarkozy afin de s'émouvoir du traitement infligé aux visiteurs par les forces de l'ordre ibères. Ils affirment que Mirasierra n'est pas coupable de ce geste. Et expliquent que deux policiers de la Brigade des Violences Urbaines de Marseille en témoignent. «Ils ont assisté à cette scène et peuvent attester de la fausseté des accusations portées à son encontre» , précise la missive.
Jeudi, un représentant de l'OM, Julien Fournier, et Basile Boli ont été reçus au ministère de l'Intérieur français, qui a apporté son soutien au supporter. Le problème est que Mirasierra possède la double nationalité franco-espagnole, et peut donc être jugé comme ressortissant ibère dans ce pays. Mais la solidarité dépasse la frontière des Pyrénées. Les Ultras de La Corogne ont déployé, au stade du Riazor lors de la réception de Numancia le 5 octobre (1-0), une banderole réclamant la liberté de Santos.
Des appuis politiques français, le soutien des supporters marseillais et ibères… Le juge sera-t-il sensible à ces arguments au moment d'estimer si Santos Mirasierra est victime ou coupable ? La réponse sera connue vendredi.