le 24/10/2008 à 09h24

Mexès en quête de rachat

Après la sortie médiatique de Zinedine Zidane en sa faveur, Philippe Mexès est revenu sur l'épisode douloureux vécu en Autriche en septembre dernier. Le Romain a le sentiment aujourd'hui d'avoir été désigné unique responsable d'une faillite collective. Mais il espère malgré tout avoir une seconde chance.

France-Autriche, samedi 6 septembre. Pour son premier match des éliminatoires de la Coupe de monde 2010 en Afrique du Sud, la sélection tricolore s'incline lourdement à Vienne (3-1). Aligné en défense centrale, Philippe Mexès, duquel on attendait monts et merveilles, rend une copie des plus médiocres. Empâté et emprunté, le joueur de l'AS Roma est dépassé sur chacune des offensives autrichiennes ou presque. Dans les jours qui suivent la déroute des Bleus, l'ancien Auxerrois est la cible de toutes les critiques. Alors qu'il aurait pu lui remettre le pied à l'étrier dans la foulée face à la Serbie, Raymond Domenech préfère le renvoyer sur le banc. Un banc que Mexès ne quittera plus, ni en Roumanie, ni face à la Tunisie.

«J'ai été un bouc émissaire»

Si l'affaire s'était un peu calmée, elle a refait surface ces derniers jours lorsque Zinedine Zidane lui-même est monté au créneau pour réclamer le retour du Romain dans le onze de départ de l'équipe de France. «Ce qui me dérange, c'est quand je vois qu'un joueur comme Mexès, qui a d'énormes qualités, qui a fait un match, oui, certes, très moyen en Autriche… On lui tombe dessus en disant que ce n'est plus le joueur qu'il faut, qu'il faut le changer. C'est ça qui me rend fou. C'est le joueur d'avenir qu'il faut en équipe de France. C'est celui qui pourra jouer pendant dix ans. Et au lieu de le confirmer, de le laisser, on fait tout pour essayer de le sortir de l'équipe. Ça me rend dingue» , s'est enflammé l'ancien n°10 des Bleus sur son site Internet.

Après avoir publiquement chaleureusement remercié Zidane de son soutien en milieu de semaine, Mexès est revenu sur cet épisode douloureux vécu en Autriche. «J'ai été un bouc émissaire. On me pardonne moins que les autres. Si j'avais été à la place de certains dans les matchs qui ont suivi, j'aurais été encore plus attaqué qu'eux et je n'aurais plus jamais eu ma chance du tout» , a souligné le défenseur dans les colonnes du Parisien. Malgré cette profonde blessure, le Romain espère bien avoir une nouvelle chance prochainement : «J'ai eu une chance, je ne l'ai pas saisie. J'espère juste en avoir une autre. Sur un match, en Autriche, c'est délicat. Tu ne connais pas tes partenaires, ce n'est pas évident de t'intégrer dans un groupe qui est déjà fait, d'évoluer au poste de défenseur central axe gauche où on ne te demande pas les mêmes choses qu'en club. Mais je vais continuer à travailler et à me battre pour intégrer cette équipe.» Et de prouver alors qu'il a largement sa place au sein de la charnière centrale des Bleus.

Par Pierre-Damien Lacourte, le 24/10/2008 à 09h24
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