le 17/11/2008 à 20h27

Chapron ne fait pas le coq

L'arbitre de Marseille-Lorient (2-3), samedi, a désamorcé la polémique autour de ses erreurs en faisant profil bas. Tony Chapron et son assistante, Corinne Lagrange, ont pourtant contribué par deux fois à modifier le cours de ce match débridé. De quoi relancer la polémique sur la vidéo.

La plupart de ses collègues se seraient murés dans un silence qui aurait contribué à décupler les réactions négatives sur l'arbitrage en France. Tony Chapron, l'homme en noir du match de Ligue 1 Marseille-Lorient (2-3), samedi soir, a eu le courage d'affronter ses erreurs et désamorce la polémique. «Quand on fait une prestation comme celle-là, on n'a qu'une envie, c'est d'aller se coucher et d'oublier un peu le football, déplorait l'homme en noir sur Canal +. Les arbitres sont des hommes et des femmes et on peut se tromper. Malheureusement, on ne retient que les erreurs d'arbitrage et jamais les matches où ça se passe bien» .

C'est vrai, les médias ne pointent que les trains qui arrivent en retard. Il n'empêche, ces erreurs étaient de celles qui font basculer une partie. M. Chapron a sifflé un penalty pour Marseille, alors que la faute du Lorientais Benjamin Genton sur Mamadou Niang était en dehors de la surface (60e). Quelques minutes plus tard, l'homme en noir se trouait à nouveau, décrétant Niang, qui venait d'inscrire le 3e but marseillais, hors jeu alors qu'il ne l'était pas. Finalement, la première erreur avait une incidence inverse à l'abattement sur l'équipe bretonne. Le Lorientais Fabrice Abriel l'a expliqué dimanche : «à 1-0, on sentait déjà qu'on pouvait revenir. On a vécu cette décision comme une injustice. Au lieu de nous abattre, elle nous a remontés. Il y a eu rébellion. Direct !»

A quand la vidéo ?

Les Olympiens, eux, se sentent tellement honteux d'avoir pris trois buts en dix minutes qu'ils ne s'étendent pas sur l'arbitrage. Tony Chapron l'a donc échappé belle. Lui, et son assistante, Corinne Lagrange, qui est impliquée dans les deux actions litigieuses, ne seront pas jetés aux lions. Ces mauvais jugement sont pourtant à verser au dossier de l'arbitrage vidéo. «Une erreur peut faire basculer le match et pour nous qui nous battons sur chaque point, c'est important» , souligne Christian Gourcuff, l'entraîneur de Lorient. «On parle de vidéo parce qu'au ralenti, tout le monde avait vu en deux secondes que la faute est en dehors de la surface» .

Par Nicolas Grumel, le 17/11/2008 à 20h27
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