La mobilisation de Steve Savidan pour le match amical contre l'Uruguay mercredi au Stade de France a presque fait oublier que l'équipe de France est en chantier. A commencer par sa défense. Jugé pendant près de dix ans comme le point fort de la sélection, le bouclier tricolore est fissuré. Jusqu'à pousser certains spécialistes en balistique à s'autoriser à penser que Raymond Domenech doit désormais réorienter les Bleus vers l'offensive, en rapport aux qualités individuelles des troupes à sa disposition. Fer de lance de la ligne arrière, William Gallas ne nie pas le problème, il espère trouver au plus vite la solution, celle qui permettra de renouer avec la sacrosainte solidité défensive.
Gallas contre-attaque
«On ne peut pas aligner les quatre même joueurs à chaque match, il y a des blessés, des suspendus… Pour ce stage, Eric (Abidal) est blessé, donc il faudra mettre un autre joueur au sein de la défense» , constate Gallas. Ce devrait être Philippe Mexès. «La défense est très importante pour une équipe. Il faut des bases, mais il faudra faire avec. On a quelques jours pour trouver des automatismes, j'espère qu'on aura le temps de régler ce problème avant les grandes compétitions» . Promu au rang de capitaine de l'arrière garde suite à la retraite de Lilian Thuram, Gallas n'a pas lui non plus échappé aux salves de critiques après les dernières sorties des Bleus.
Le Canonnier d'Arsenal a tenu à se défendre mardi lors du point presse. «Contre la Serbie, on a dit que j'ai fui les duels, mais s'il n'y en a pas pendant 45 minutes dans ma zone, je ne vais pas aller couper dans le dos d'Eric Abidal simplement pour montrer que je suis là et dire que je gagne les duels. Avant, quand je jouais avec Lilian Thuram, des fois je n'ai pas eu de duels pendant 45 ou même 90 minutes. On disait : Gallas est bien placé ! Et là , on dit qu'il fuit les duels. Pourquoi ? Parce que l'équipe de France est un peu moins bien, parce que la défense est un peu moins bien… C'est trop facile» , a-t-il jugé, preuve que la meilleure défense reste encore l'attaque.