Suite à la condamnation de Santos Mirasierra à huit ans de prison ferme pour «troubles de l'ordre public et violence en réunion» , l'entraîneur de l'Olympique de Marseille, Erik Gerets, a appelé les supporters au calme lors de la réception de l'Atletico Madrid mardi prochain en Ligue des Champions. «Je sais qu'ils sont frustrés et fâchés mais ils doivent savoir que nous, staff et joueurs, sommes aussi frustrés et fâchés. La pire des choses qui pourrait arriver lors du match, ce serait des incidents qui ne permettraient pas à nos supporters d'assister à des matches européens dans le futur» , a réagi le technicien belge jeudi après l'entraînement.
L'Atletico demande une dérogation à l'UEFA
«La demande que je fais au public, c'est qu'il reste calme. Qu'il encourage son équipe pour qu'elle se qualifie. Ce serait la meilleure réponse aux injustices» , a-t-il prôné. La crainte de Gerets est partagée par les dirigeants madrilènes. Après les troubles survenus dans les tribunes du stade Vicente Calderon au match aller, l'Atletico s'attend à un accueil difficile à Marseille et ne devrait pas s'éterniser. Les Rojiblancos devraient arriver dans la cité phocéenne le jour même et repartir juste après le match, afin de minimiser les risques d'altercations. Mais pour cela, ils devront obtenir une dérogation de l'UEFA qui impose un entraînement sur la pelouse du match et une conférence de presse la veille de chaque rencontre européenne.
Si la justice espagnole a la main lourde envers Mirasierra, les acteurs du football sont en revanche unanimes pour demander la clémence. Le président de l'Atletico, Enrique Cerezo, se joint aux défenseurs du supporter marseillais. Il trouve «triste de se retrouver en prison pour avoir été voir un match de football. Je ne suis ni le juge qui va le juger ni la police qui l'accuse, mais j'espère qu'il rentrera le plus vite possible à Marseille avec sa famille et qu'il pourra voir le match avec ses amis» , a-t-il plaidé.