Manchester City est en passe de réussir sa mue. Après un exercice 2024-2025 d'une pauvreté inattendue, notamment marqué par une élimination sans vraiment combattre face au Real Madrid (2-3, 1-3) lors des barrages de la Ligue des Champions, les Citizens sont de retour au premier plan.
Si le début de la saison en cours a ravivé certains doutes, force est de constater qu'elle prend une trajectoire opposée, et plus conforme aux attentes. Les Skyblues sont revenus dans la course au titre en Premier League, à deux points du leader Arsenal, et ont affirmé leur candidature de sérieux prétendant au sacre en C1, suite à leur victoire à Madrid (2-1) mercredi, même chez un Real malade.
Pourquoi ça marche ?
Le mercato a indéniablement eu un effet favorable, malgré certains départs majeurs, dont celui de Kevin De Bruyne. Gianluigi Donnarumma s'est rapidement imposé dans la cage à la place d'un Ederson contesté et parti en Turquie, Tijjani Reijnders a bien commencé la saison au milieu, même s'il a quelque peu perdu son statut tacite d'indiscutable ces dernières semaines, tandis que Rayan Cherki s'incorpore de plus en plus dans le onze de départ, et ses performances déçoivent de moins en moins, à l'image de son match brillant face à Sunderland (3-0) samedi en championnat, et de sa belle prestation face aux Merengue.
On peut aussi évoquer l'ascension du latéral gauche Nico O'Reilly, le retour en très grande forme de Phil Foden dans l'entrejeu, les standards hallucinants que sont ceux de l'avant-centre Erling Haaland… Autre piste de réflexion possible : après un exercice mouvementé, City, en quête de certitudes, a misé sur la stabilité et la continuité. Contre le Real, Pep Guardiola a aligné la même équipe que celle qui avait battu les Black Cats en Premier League. C'est déjà la cinquième fois cette saison que le manager citizen ne change pas sa composition d'un match à l'autre, soit autant que lors des sept saisons précédentes en cumulé, souligne Opta.
Guardiola en attend encore plus
Pour autant, ce succès de prestige obtenu dans la capitale espagnole ne satisfait pas totalement le technicien catalan, qui a estimé que son équipe avait encore beaucoup de progrès à effectuer. «Je ne minimise pas du tout le fait de gagner ici. Au contraire. C'est tellement compliqué de gagner contre le Real et encore plus au Bernabéu. (...) Mais pour avoir joué beaucoup de demi-finales et finales de C1, je sais qu'on doit s'améliorer et que ce niveau ne sera pas suffisant si on rencontre des équipes comme le PSG, et si on veut atteindre au moins le dernier carré», a-t-il prévenu en conférence de presse.
Toutefois, Manchester City ne devrait pas croiser tout de suite la route du PSG : les deux équipes, respectivement 4e et 3e au classement, sont en bonne position pour terminer dans les huit premiers, éviter ainsi les barrages, et un potentiel duel avec l'un des sept autres membres du Top 8 en 8es de finale. De telles projections sont déjà une petite victoire pour les Citizens, qui avaient frôlé l'élimination dès la phase de ligue l'année dernière.
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