Après deux sorties maîtrisées mais sans éclat, le Maroc s'apprête à retrouver l'un de ses moteurs essentiels. L'absence d'Achraf Hakimi (27 ans) a pesé sur l'animation offensive comme sur l'équilibre général, dans une phase de groupes où les Lions de l'Atlas ont avancé sans trembler mais sans accélérer non plus. Son retour, annoncé par Walid Regragui, intervient à un moment charnière.
Un leader très attendu
Sur le plan tactique, la différence est nette. Sans le joueur du Paris Saint-Germain, le Maroc a souvent dominé territorialement sans réellement déséquilibrer, multipliant les séquences de possession stérile. Le couloir droit a manqué de profondeur, de projections et de variations, obligeant les attaquants à jouer dans des espaces trop réduits. Avec le latéral parisien, c'est toute la largeur qui se rouvre, et avec elle la possibilité de créer des décalages pour Brahim Diaz ou Azzedine Ounahi entre les lignes.
«Achraf jouera demain. Avec sa présence, nous serons une équipe différente» , a expliqué le sélectionneur marocain en conférence de presse, insistant sur l'apport global de son capitaine. Au-delà de la percussion offensive, Hakimi apporte aussi une sécurité précieuse en transition, capable de couvrir les montées et de contenir les contres adverses grâce à sa vitesse de repli. Un détail loin d'être anodin face à une Zambie qui aime attaquer vite dans le dos des défenses et qui tentera de réaliser un gros coup pour accrocher la qualification.
Un retour aussi mental que sportif
L'impact du Parisien dépasse le terrain. Dans un contexte où le public s'est montré exigeant après le nul contre le Mali (1-1), son retour agit comme un signal fort. Le manager marocain l'a d'ailleurs assumé sans détour en évoquant un vestiaire privé de son «leader» lors des deux premiers matchs. Fort de son vécu international et de son statut (88 sélections), Hakimi incarne ce lien entre ambition et responsabilité que réclame ce type de compétition.
«Je me sens bien… maintenant je me sens beaucoup mieux. Si je dois jouer, je suis prêt ; sinon j'aiderai depuis le banc» , a rassuré le principal intéressé, appelant également à l'unité autour de l'équipe. La gestion de ses minutes devrait rester mesurée, mais sa seule présence suffit déjà à rehausser le plafond du Maroc. À l'approche des phases à élimination directe, les Lions savent qu'ils retrouvent bien plus qu'un latéral : un point d'appui, un accélérateur et un patron.
Achrat Hakimi peut-il donner un coup de fouet au jeu du Maroc ? N'hésitez pas à réagir et débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...