Le changement était devenu inévitable. Arrivé à l'été 2024 en provenance de Lens, Franck Haise n'aura pas réussi à installer son projet dans la durée. Dix-huit mois plus tard, Nice se retrouve à la dérive, sportivement fragilisé et institutionnellement secoué. Selon L'Équipe, la séparation a été actée d'un commun accord, sans perspective de continuité.
Une saison qui a tout fait basculer
Éliminé dès le 3e tour préliminaire de Ligue des Champions par Benfica (0-2, 0-2), le Gym n'a jamais retrouvé d'élan. La phase de ligue de Ligue Europa a tourné au naufrage : six matchs, six défaites, trois buts marqués pour treize encaissés, soit le pire bilan jamais enregistré par un club français à ce stade d'une compétition européenne. En Ligue 1, Nice pointe à une inquiétante 13e place, avec une défense en grande difficulté et une fragilité collective persistante.
La série noire a fini par rendre la situation intenable. Entre fin octobre et mi-décembre, les Aiglons ont enchaîné neuf défaites de rang toutes compétitions confondues, dont plusieurs revers lourds face à l'Olympique de Marseille (1-5) ou Porto (0-3). La victoire en Coupe de France contre Saint-Étienne (2-1) n'a offert qu'un sursis. Dès Lorient (3-1), à la suite des incidents ayant marqué la rencontre, Haise avait évoqué publiquement la possibilité d'être «le fusible» , signe d'un lien déjà fragilisé.
Puel de retour
Le choix de Claude Puel s'est alors imposé, affirme L'Équipe. Déjà sur le banc niçois entre 2012 et 2016, l'ancien entraîneur de Monaco, Lille et l'Olympique Lyonnais connaît parfaitement la maison. Son premier passage reste associé à une période de stabilité, marquée par deux quatrièmes places en Ligue 1 et des qualifications européennes régulières. Libre depuis son départ de Saint-Étienne en 2021, le Castrais présente aussi l'avantage d'être immédiatement disponible, sans négociation ni indemnité.
Ce retour ne s'inscrit pas dans un projet clairement défini sur le long terme. À 64 ans, Puel arrive avant tout pour remettre un cadre et tenter d'enrayer une dynamique devenue préoccupante, dans un contexte où les marges de manoeuvre sont limitées. Son association avec Julien Sablé, nommé adjoint, s'inscrit dans cette logique de stabilisation à court terme. À Nice, l'urgence reste sportive. La suite du projet sera tranchée plus tard, une fois la saison sécurisée et le club remis sur des bases plus solides.
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