«On va peut-être choquer plus d'une sélection parce que maintenant, les gens s'attendent à nous voir sortir en poules» : Himad Abdelli, appelé à la dernière minute par Vladimir Petkovic, avait vu juste. Éliminée de la Coupe d'Afrique des Nations sans remporter la moindre rencontre lors des éditions 2021 et 2023, l'Algérie a validé son ticket pour les huitièmes de finale en 2025 avant même de disputer son dernier match de poules face à la Guinée équatoriale mercredi.
En partie grâce à un homme fort pour mener l'équipe contre le Soudan (3-0) puis le Burkina Faso (1-0) dimanche : Riyad Mahrez.
Mahrez prévient ses coéquipiers
L'ancien ailier de Manchester City, transféré du côté d'Al-Ahli à l'été 2023, a parfaitement entamé sa compétition avec un doublé face aux Soudanais, avant d'inscrire le penalty de la victoire contre les Burkinabés. Son dernier but lors d'une CAN avant les trois mentionnés ci-dessus ? Celui-ci remonte à la demi-finale de l'édition 2019 - remportée par l'Algérie - avec ce coup franc légendaire marqué contre le Nigéria (2-1). Muet en 2021 et 2023, Mahrez s'est donc réveillé en même temps que sa sélection.
«Les trois points, la qualification, la première place du groupe, tout le monde est content», a-t-il savouré en zone mixte, au sortir de la victoire contre le Burkina Faso. Le capitaine des Fennecs, dont il est devenu le meilleur buteur dans l'histoire de la compétition continentale (9 buts à son compteur), a tout de même adressé un avertissement à ses coéquipiers : «Aujourd'hui, on a mieux joué avec le ballon et contrôlé leur attaque. Mais si on veut passer un cap et remporter la compétition, on doit élever le niveau», a-t-il rappelé.
R. Mahrez - «Je peux encore faire beaucoup mieux»
L'ancienne star de Leicester attend davantage de son équipe, mais aussi de lui-même : «Ce n'est pas fini, je peux faire encore beaucoup mieux dans le jeu», a poursuivi Mahrez, à qui certains observateurs et supporters reprochent, malgré ses statistiques, de ne pas assez courir sur le terrain. D'autres le disent dépassé, principalement à cause du championnat dans lequel il évolue. Et pourtant, le feu follet de l'aile droite n'avait plus été aussi décisif lors d'une CAN depuis maintenant six ans.
«Les critiques, il y en aura toujours, ce n'est pas facile. Quand ça se passe mal, il ne faut pas s'enterrer, et quand ça se passe bien, il ne faut pas s'enflammer. Il faut travailler, il y a encore du chemin», a répondu le joueur de 34 ans, qui a même réussi à convaincre le très exigeant Rabah Madjer. «Il faut toujours remercier Mahrez. Il a beaucoup donné à la sélection nationale», a déclaré l'ex-sélectionneur en zone mixte, tout en rappelant que le gaucher n'avait «pas trop couru». Tant qu'il mène sa mission à bien, les supporters ne lui en tiendront sans doute pas rigueur...
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