Annoncé comme l'un des grands talents de la formation parisienne (Paris FC de 2010 à 2016, puis Paris Saint-Germain de 2016 à 2022), Ismaël Gharbi n'a pas pu éclore au PSG. Ni ailleurs, du reste. Lancé chez les professionnels à 17 ans, en août 2021, le milieu offensif a quitté la France en toute discrétion, sans réussir à s'imposer réellement à l'étranger.
Souvent classé indésirable
Prêté au Stade Lausanne-Ouchy lors de la saison 2023-2024, le meneur de jeu n'a pas pu éviter la relégation de son équipe, bonne dernière du championnat helvète, malgré un exercice convaincant sur le plan personnel, fini avec 6 buts et autant de passes décisives au compteur, en 29 matchs de championnat. Et à son retour de Suisse, Gharbi n'entrait pas dans les plans de Luis Enrique au PSG.
Il lui a fallu trouver une porte de sortie, et il a choisi Braga, dans le cadre d'un transfert estimé à 5 M€, où le club parisien s'est assuré de conserver une clause de rachat. Or malgré une saison 2024-2025 plutôt intéressante sur le plan statistique (4 buts et 4 passes décisives en championnat), et un temps de jeu plutôt satisfaisant, l'ancien Parisien ne bénéficiait pas de la confiance de Carlos Vicens, le nouvel entraîneur bracarien.
Là encore, Gharbi a dû trouver une solution de repli, et une nouvelle fois, cela ne s'est pas passé comme prévu. Prêté avec option d'achat à Augsbourg, il n'a pas eu les faveurs du coach Sandro Wagner, démis de ses fonctions le mois dernier. Apparu à seulement cinq reprises toutes compétitions confondues avec son nouveau club cette saison, Gharbi en a profité pour aiguiser ses couteaux en sélection.
La Tunisie compte sur lui
Disposant des nationalités française, espagnole et tunisienne, le milieu offensif de 21 ans a eu le loisir de choisir entre ces trois sélections pour sa carrière internationale. D'ailleurs, il a un peu goûté à tout. Après avoir représenté les Bleus et la Roja chez les jeunes, Gharbi a décidé de porter les couleurs des Aigles de Carthage au plus haut niveau, depuis septembre dernier.
«Franchement, c'était le choix du coeur. J'ai vraiment écouté mon coeur, et mon coeur penchait pour représenter la sélection tunisienne», a confié l'intéressé lors d'un entretien accordé à la FIFA. Agile, créatif, technique, Gharbi a certes du mal à faire décoller sa carrière en club, mais celle avec la Tunisie semble définitivement lancée. Libéré par Augsbourg pour disputer la Coupe Arabe début décembre, le meneur de jeu s'est mis en jambes pour la Coupe d'Afrique des Nations.
Mardi, contre la Tanzanie (1-1), il s'est particulièrement mis en valeur, transformant notamment le penalty synonyme de qualification en 8es de finale, ce qui lui a valu le titre d'homme du match décerné par la CAF. Le début d'une belle histoire ? À terme, dans une sélection tunisienne dépourvue de grande individualité, Gharbi peut candidater pour récupérer le rôle de leader technique incarné autrefois par Youssef Msakni.
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