le 05/01/2009 à 16h02

Le Mondial 2010 endeuillé

Un voile noir est tombé sur l'organisation de la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud après que l'un de ses membres, Jimmy Mohlala, a été assassiné dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait osé dévoiler une affaire de corruption entourant la construction d'un stade.

Une enquête a été ouverte suite à l'assassinat de Jimmy Mohala, tué par balles à son domicile de Nelspruit dimanche soir. Le mobile du meurtre semble tout trouvé : membre du comité d'organisation (le LOC) de la Coupe du Monde 2010, le dirigeant sud-africain avait récemment dénoncé une affaire de corruption entourant la construction de l'un des stades qui accueillera le prochain Mondial. Il avait notamment accusé l'un de ses anciens collègues de la Fédération, coupable selon lui d'avoir touché des pots-de-vin dans le cadre de l'appel d'offres.

D. Jordaan - «un coup violent»

Ancien vice-président de la Fédération sud-africaine de football, Mohlala présidait le conseil d'agglomération de Mbombela, où est actuellement construit l'un des dix stades (46 000 places) où se joueront les matchs de la première Coupe du Monde organisée sur le sol africain. Après avoir révélé l'affaire crapuleuse, il avait accusé des membres du parti au pouvoir de vouloir le licencier pour ne pas avoir su tenir sa langue. Ce meurtre jette un froid sur l'Afrique du Sud, à un an et demi de l'ouverture de la Coupe du Monde.

Son décès est un «coup violent» porté à l'organisation du Mondial à Nelspruit, au Nord-Est de l'Afrique du Sud, à réagi lundi le chef du LOC Danny Jordaan par la voie d'un communiqué. Une enquête avait été diligentée il y a déjà un an, suite aux premières révélations de Mohlala. Si Nelson Mandela est un modèle de paix, son pays natal fait encore partie des plus dangereux. Le taux de criminalité de l'Afrique du Sud est parmi les plus élevés au monde, avec pas moins de cinquante homicides par jour.

Par Nicolas Lagavardan, le 05/01/2009 à 16h02
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