«On est à deux matches de la finale de la Coupe de la Ligue et on va essayer de conserver notre trophée.» A la veille de la réception du RC Lens au Parc des Princes, moins de dix mois après la finale marquée par la banderole anti-Ch'tis, l'entraîneur du PSG, Paul Le Guen a annoncé la couleur : son équipe, mêlant titulaires habituels et remplaçants, ne fera aucun cadeau aux visiteurs artésiens. Dans les rangs des Sang et Or, les joueurs disent vouloir rester concentrés sur l'enjeu strictement sportif du match. «Cette rencontre n'est pas une revanche, jure ainsi Kévin Monnet-Paquet. Mais il faut quand même se servir de ce qui s'est passé. Il ne faut pas tout oublier. Mais l'affaire de la banderole n'est pas une source de motivation. On est à deux matchs du Stade de France. La motivation est toute trouvée. Pour les supporters, il est très important que nous gagnions.»
Le dérapage du Druide…
Des précautions oratoires dont d'autres représentants du club ne se sont pas embarrassés. «Le Paris Saint-Germain ne devait pas jouer cette Coupe de la Ligue, a lâché mardi Daniel Leclercq, avant de concéder : « Il y a certaines personnes du PSG que je n'apprécie pas du tout.» Désavoué par le président Gervais Martel, le Druide a depuis relativisé ses propos. Par précaution, la préfecture de police de Paris va déployer 700 hommes aux abords du stade. Soit deux fois moins que pour un PSG-OM. Les trente-cinq bus des 1742 supporters lensois attendus au Parc des Princes seront pris en charge par une escorte policière.
Auparavant, les Girondins de Bordeaux reçoivent Châteauroux (coup d'envoi : 18 heures 45). Chacune dans son Championnat, les deux équipes se trouvent dans des situations diamétralement opposées. Dauphins de l'OL après 20 journées de Ligue 1, les hommes de Laurent Blanc surfent sur une dynamique très positive et n'entendent pas prendre à la légère la Coupe de la Ligue. Quant à la Berrichonne, elle figure à une peu reluisante 17e place en Ligue 2. L'entraîneur Dominique Bijotat, appelé au chevet de l'équipe le mois dernier, veut croire à un déclic. «Si dans le jeu, les joueurs se rendent compte qu'ils peuvent rivaliser avec Bordeaux, ils se sentiront obligés d'élever leur niveau de jeu et de faire les efforts en Championnat.» Pas sûr toutefois que cette rencontre leur en laisse le loisir. Les vainqueurs de ces deux rencontres s'affronteront en demi-finales, les 3 et 4 février prochain. Un tirage au sort aura lieu demain jeudi pour déterminer qui recevra. La finale est programmée le 25 avril.
Les équipes probables
Bordeaux : Valverde – Jurietti, Henrique, S. Diawara, Placente – Fernando, A. Traoré, Gourcuff, Wendel – Gouffran, Bellion.
Châteauroux : Deneuve – Cerielo, Cordonnier, L. Koné, Ateba – Mo. N'Diaye, Thiago, Kashi, Bedimo – Mulunga, Scarpelli.
Paris-SG : Landreau – Ceara, Z. Camara, M. Sakho, Armand – Chantôme, Bourillon, Clément, Rothen – Luyindula, Kezman.
Lens : Runje – Laurenti, Chelle, Sartre ou Yahia, Ramos – Kovacevic, Sablé - Demont, Roudet, Boukari ou Dindane – Monnet-Paquet.