Ramon Calderon a joué avec le feu. Et il s'est brûlé les doigts. Sous pression depuis mardi dernier, le chef de la Maison Blanche n'a eu d'autre choix que de présenter sa démission, vendredi, lors d'une réunion avec le conseil d'administration au stade Santiago Bernabeu. Le quotidien sportif espagnol Marca a dénoncé le trucage de l'Assemblée générale du 7 décembre dernier. Lors de ce rassemblement houleux, le président du Real a procédé au vote à main levée de l'approbation des comptes du club. Approbation obtenue avec 47 voix de différence.
Tempête médiatique
Calderon passe la fin de l'année 2008 au chaud, et il fait venir le Français Lassana Diarra et le Néerlandais Klaas Huntelaar. Le calme avant la tempête. Mardi, Marca annonce que les dés étaient pipés lors de cette réunion, puisque plusieurs "non socios" avaient participé au vote. Le président merengue s'est d'abord présenté comme «une victime, jurant sur l'honneur» qu'il n'était pas au courant de cette affaire. Il a vite dû retourner sa veste, et avouer que des personnes étaient présentes "sans autorisation" .
Devant les medias, Ramon Calderon avait assuré qu'il ne démissionnerait pas parce qu'il n'avait «rien à cacher» . Les pressions de plusieurs membres du conseil d'administration auront eu raison de la ténacité du président, qui évoquait simplement la possibilité d'organiser une nouvelle élection en juin prochain. Elu le 2 juillet 2006, le principal dirigeant madrilène avait promis de faire venir au Real Madrid le Brésilien Kaka et l'Espagnol Fabregas. Promesse non tenue. Les supporters du Real avaient passé l'éponge, mais cette fois Calderon est allé trop loin. En attendant une nouvelle élection l'été prochain, c'est Vicente Boluda, jusque là vice président, qui assurera l'intérim.