Pour Kaká (26 ans), l'incroyable va-t-il se produire ? Objet d'une offre record de Manchester City (120 millions d'euros en quatre versements, plus 30 millions pour les divers intermédiaires de la transaction), acceptée par son club, le maître à jouer du Milan AC, muet vendredi devant les journalistes, réserve sa réponse. Il devrait prendre une décision lundi, après une visite dans la cité mancunienne, selon les derniers échos de la presse anglaise. Jusqu'à une date très récente, l'international auriverde paraissait pourtant hautement intransférable. Le club lombard avait toujours refusé de discuter avec le Real Madrid, qui convoitait le Ballon d'Or 2007. «Kaká n'a jamais voulu partir et je crois qu'il ne le fera jamais. Kaká est le symbole de Milan» , avait même déclaré en octobre Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement italien et propriétaire de l'équipe. Alors, pourquoi la donne a-t-elle brusquement changé ?
L'endettement du club rossonero, qui se monterait à 316 millions d'euros, constitue une première explication. Les 120 millions d'euros mis sur la table par Manchester City seraient pour le Milan AC une opportunité unique de se refaire un peu, en particulier en temps de crise. En outre, l'arrivée de Ronaldinho cet été a rendu le jeu milanais moins dépendant des performances du seul Kaká, qui garde malgré tout des statistiques fort respectables (15 matches de Serie A cette saison, 7 buts).
500 millions cet été ?
Au cours de son point de presse vendredi, l'entraîneur des Rossoneri, Carlo Ancelotti a envisagé ouvertement un départ de sa star brésilienne. «S'il part, le Milan sera toujours aussi fort et aura les mêmes objectifs pour cette année : la C3 et la qualification en C1... Si le club décide de vendre Kaká, je devrai m'incliner» , a déclaré le technicien, avant d'assurer qu'il ne voyait pas en Yoann Gourcuff un remplaçant à Kaká.
Quant à Robinho, transféré cet été du Real Madrid à Manchester City pour 42 millions d'euros, il guette avec gourmandise le choix de son compatriote. Si Kaká disait oui à la proposition des propriétaires émiratis de City, qui ont préparé pour lui un salaire de 18 millions d'euros par an (contre 9 actuellement au Milan), le foot-business franchirait un nouveau palier dans la déconnexion d'avec le monde réel. Et ce ne serait peut-être pas fini : les Citizens disposeraient d'une enveloppe de 500 millions d'euros pour recruter cet été…