Le président de la Ligue italienne de football, Antonio Matarrese a sévèrement recadré José Mourinho mercredi. Sanctionné d'un match ferme de suspension, après son expulsion, la première depuis son arrivée en Serie A, pour des "gestes déplacés" à l'encontre de l'arbitre de la rencontre Inter Milan-Sampdoria (1-0), le coach des Nerazzurri s'est attiré les foudres du haut dirigeant du Calcio. «Quelqu'un parmi les entraîneurs doit se rendre compte que nous sommes en Italie, a lâché Matarrese lors d'un point de presse, dans une allusion claire à l'entraîneur portugais. Mourinho est un être humain également, et, au même titre que ses homologues Italiens, il doit payer lorsqu'il commet une erreur.»
Le patron des clubs professionnels de Serie A et B s'est également plu à rappelé qu'il n'existait «pas d'immunité» dans le football italien, avant d'enfoncer le clou à propos de l'ancien vainqueur de la Ligue des Champions. «Personne n'est particulier, personne n'est au-dessus des autres, les mêmes règles s'appliquent à tous.»
Les doutes de Capello
La voix du président du Lega Calcio n'est pas la seule à s'élever ces jours-ci pour tempérer l'enthousiasme autour du technicien intériste. L'ancien entraîneur de la Roma et de la Juve, Fabio Capello, aujourd'hui à la tête de la sélection nationale anglaise, a fait part mardi de son scepticisme quant à la marge de manoeuvre de l'Inter Milan et à son niveau de jeu. «Après 6 mois, le onze de Mourinho semble toujours à l'état de projet. On ne peut comparer cette équipe à celle de de Mancini, qui a remporté le championnat deux années durant quasiment sans rivaux, à part la Roma, a observé l'ancien coach de la Juve sur l'antenne de la chaîne privé Italia 1. Mourinho a réalisé que les entraineurs italiens sont très bien préparés et qu'ils peuvent lui causer des problèmes.» L'Inter Milan conserve après 20 journées la tête de la Serie A, avec trois points d'avance sur la Juventus Turin.