Hasard des matches reportés, la Coupe de France réserve ce mercredi soir (20 heures 45) un choc entre le tenant du titre lyonnais et l'Olympique de Marseille. Il n'est pas exagéré de présenter le club phocéen comme la bête noire des Gones dans cette compétition. En Coupe de France, le club du président Aulas n'a plus battu l'OM depuis 1973 et reste sur une défaite en finale en 1976 (2-0) et trois éliminations en 1987 et plus récemment en quarts de finale à Gerland en 2006 et en 8es de finale au Vélodrome en 2007. En Championnat, l'OM est invaincu depuis trois saisons à Lyon avec une victoire (2-1) en 2007-2008 et deux nuls en 2006-2007 (1-1) et le 14 décembre dernier (0-0). Le gagnant de l'affrontement se déplacera à Lille, en 8es de finale, début mars.
En un savant crescendo médiatique, les deux équipes ont déjà lancé les hostilités par déclarations interposées. Lundi, le maître à jouer des septuples champions de France en titre, le Brésilien Juninho établissait un parallèle peu flatteur entre l'adversaire de mercredi et le FC Metz, tombeur cette saison de l'OL en Coupe de la Ligue. «Nous ne sommes pas favoris, Metz nous a éliminés en coupe de la Ligue. Il paraît tout à fait normal que Marseille nous élimine. Mais j'ai confiance pour la qualification.» Mardi, le président phocéen, Pape Diouf dénigrait le manque de popularité de son adversaire lyonnais. «Je crois que la popularité d'un club tient dans ses gênes, lâchait le dirigeant marseillais dans les colonnes de France Football. Historiquement, Lyon n'a jamais déclenché de passion.»
Brandao dans le grand bain
L'examen de la forme du moment ne fournit pas de favori net pour cette rencontre. Hormis sa victoire, peu significative, contre les amateurs de Concarneau (6-0), samedi en 32e de finale, Lyon reste sur un nul laborieux à domicile contre Lorient (1-1) et une victoire sans éclat à Grenoble (2-0). La semaine a valeur de test pour les Lyonnais. Après Marseille, l'OL recevra Saint-Etienne pour le derby, dimanche. Quant à l'OM, son entraîneur Eric Gerets souhaitera résoudre son problème de réalisme offensif, tout en stabilisant une défense restée inviolée depuis la reprise, il est vrai face à des équipes très faibles (à Auxerre et devant Le Havre). «Je n'ai pas encore perdu contre Lyon, j'espère que cela va continuer encore pour un petit tour» , a déclaré avec malice le technicien belge, qui devrait aligner en pointe sa nouvelle recrue brésilienne, Brandao, dont toute une ville attend beaucoup.
Les équipes probables :
Lyon : Lloris – Fabio Santos, Cris, Boumsong, Grosso – Makoun, Toulalan, Juninho – Keita, Delgado – Benzema.
Marseille : Mandanda – Bonnart, Zubar, Hilton, Taiwo – Ziani, Cheyrou – Koné, Valbuena, Zenden – Brandao.