La 22e minute du seizième de finale de Coupe de France entre l'OL et l'OM (1-0) à Gerland mercredi soir, a laissé un gout amer aux dirigeants marseillais. Le directeur sportif José Anigo et le président Pape Diouf sont très remontés suite à la blessure à la tête de l'attaquant Bakari Koné, causée par un choc violent avec le genou du gardien lyonnais Hugo Lloris, sorti de sa ligne de but pour devancer l'international ivoirien sur le ballon. K.O. sur le coup et évacué sur civière, Koné a passé la nuit en observation dans un hôpital de Lyon et subi une IRM. L'Ivoirien souffre d'une fracture de l'arcade zygomatique.
Un dossier pour le comité de visionnage ?
«Le choc a été spectaculaire. Le gardien lyonnais n'a rien fait pour freiner son élan. Je regrette cette action» , a confié Diouf après la rencontre. De son côté, Anigo est moins mesuré. «Ce K.O. ressemble à ce qui s'était passé avec (le gardien allemand Toni) Schumacher et (le défenseur français Patrick) Battiston à la Coupe du Monde en 1982. Koné arrivait à pleine vitesse, mais le genou n'était pas nécessaire. (Lloris) pouvait prendre le ballon sans mettre le genou et lui exploser la figure» , a-t-il jugé sur l'antenne d'OMtv. La comparaison est dure pour le portier lyonnais, qui à l'inverse de Schumacher, a d'abord touché le ballon.
Mais Anigo va plus loin en espérant que l'action sera jugée à posteriori par les instances compétentes. «J'attends de voir ce que va donner cet incident au comité de visionnage» , a-t-il lancé. Ce comité a fraichement été instauré par la Ligue pour sanctionner après-coup les actions qui ont échappé à la vigilance de l'arbitre ou à sa sévérité. Pour l'OM, le préjudice est important puisque déjà privé de Mamadou Niang, Erik Gerets va désormais devoir composer sans Koné. L'Ivoirien sera absent pendant trois semaines, a estimé l'entraîneur marseillais. Cela mérite-t-il une sanction proportionnée pour Lloris ?